Les AVC hémorragiques et ischémiques représentent respectivement 16 % et 84 % des cas, avec des taux de létalité de 48 % et 15 % pour chacun d'eux. C'est le constat effectué par une étude publiée dans le dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH), à partir de près de 3 000 cas d'AVC enregistrés entre 2008 et 2017. Ces données proviennent du registre des AVC de Lille (chez des patients de 35 ans et plus).
La majorité des décès (75 %) survient « avant 6 jours après un AVC hémorragique et avant 16,5 jours après un AVC ischémique », indiquent les auteurs concluant donc que la létalité est élevée et rapide après un AVC hémorragique, comparé à un AVC ischémique. Par ailleurs, aucune différence de survie à 28 jours n’est « observée entre les hommes et les femmes après un AVC hémorragique », alors qu’elle est « inférieure chez les femmes par rapport aux hommes après un AVC ischémique. »
AVC ischémiques : 34 % d'accidents cadio-emboliques
Parmi les AVC ischémiques, on compte 34 % d'accidents vasculaires cardio-emboliques, 33 % de cause indéterminée, 11 % par atteintes des grosses artères, 10 % d'AVC lacunaires et 5 % d'infarctus cérébraux d'autres causes.
Dans cette étude, les femmes sont « 4 à 9 ans plus âgées que les hommes en moyenne (p < 0,05) pour tous les types d’AVC hormis pour les AVC ischémiques d’autres causes », précise le BEH.
Ce travail montre également que les décès du premier mois surviennent rapidement : 50 % au cours de la première semaine pour tous les AVC ischémiques, sauf pour les victimes d’AVC lacunaires (décès surtout au cours de la troisième semaine). « Ces différences de létalité peuvent s’expliquer en partie par la physiopathologie de chaque AVC, expliquent les auteurs de cet article. Les AVC des grosses artères affectent des vaisseaux d’un diamètre supérieur à 1,5 cm et sont caractérisés par une sténose progressive de l’artère carotide interne extra-crânienne et les AVC lacunaires sont des occlusions de petites artères cérébrales d’un diamètre inférieur à 1,5 cm. Les AVC cardio-emboliques, quant à̀ eux, sont caractérisés par une source embolique cardiaque de survenue plus soudaine. »
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