Est-ce l’antidote que tout le monde attendait ? Alors que le risque hémorragique est la principale crainte suscitée par les AOD (anticoagulants oraux directs), le laboratoire Boehringer Ingelheim vient de déposer auprès de l’EMA, de la FDA et des autorités de santé canadiennes, une demande d’AMM pour l’idarucizumab, l’agent de réversion spécifique (ou antidote) du dabigatran (Pradaxa®).
« L’idarucizumab a été conçu afin de fournir aux médecins un agent de réversion spécifiquement ciblé pour les patients sous Pradaxa®, dans des situations d’urgence rares » souligne le Pr Jörg Kreuzer, Vice-president du département médical Aire Therapeutique Cardiovasculaire, chez Boehringer Ingelheim.
En phase I, l’idarucizumab a montré un effet de réversion immédiat, complet et persistant de l’anticoagulation induite par le dabigatran et aucun effet pro-thrombotique n’a été constaté.
Une étude de phase III (l’étude RE-VERSE ADTM) est en cours dans laquelle Boehringer Ingelheim évalue l’idarucizumab chez les patients traités avec Pradaxa®, nécessitant une intervention chirurgicale en urgence ou ayant une hémorragie non-contrôlée ou menaçant le pronostic vital.
Cette demande d’AMM intervient alors que fin janvier la HAS avait revu à la baisse le SMR du dabigatran.
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