Une personne est hospitalisée toutes les quatre minutes en France pour un AVC, selon le ministère de la Santé, qui rappelle les principaux signes caractéristiques de cette "urgence grave" à l'occasion de la journée mondiale de l'AVC. Avec 130 000 victimes et 30.000 décès par an, l'AVC est la 3e cause de mortalité chez l'homme et la 2e chez la femme, après les cancers et l'infarctus du myocarde, rappelle l’avenue de Ségur. C’est aussi la première cause de handicap acquis chez l'adulte, soit 550.000 personnes vivant avec des séquelles (paralysies, troubles de la parole...), et la 2e cause de démence, ajoute-t-il en soulignant la nécessité" d'une prise en charge très rapide, dans les 4 heures qui suivent l'apparition des premiers signes.
Selon un rapport de la Drees portant sur des patients hospitalisés pour un AVC en 2008 et 2009, 14,5% sont décédés lors de l'hospitalisation initiale, tandis que 28% sont morts dans l'année suivant leur hospitalisation. Les AVC hémorragiques ont généralement un pronostic plus péjoratif que les formes ischémiques, avec un taux de mortalité de cinq fois plus élevé au décours de l’épisode aigu, à trois fois plus, un an après, note encore la Drees. Quant au taux de mortalité à un an des deux types d'AVC confondus, il est nettement plus élevé chez les personnes de plus de 85 ans (50%) contre 13% pour les patients de 18 à 64 ans.
L’étude montre aussi "une meilleure survie pour les patients ayant bénéficié d’un passage en soins intensifs." Ce qui suggère, pour les auteurs, que le plan d’actions national AVC 2010-2014 (postérieur à l’étude) a permis "des avancées tangibles sur la structuration de la prise en charge", avec la création de nombreux lits de soins intensifs au sein d’unités neurovasculaires spécialisées dans la prise en charge des AVC.
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