Cancer de la vessie : un vaccin antituberculeux associé aux instillations de BCG diminue la récidive

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Publié le 26/03/2025
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L’essai clinique pilote Rutivac-1 a montré que deux doses d’un vaccin antituberculeux non vivant (Ruti) avant les instillations intravésicales de BCG améliorent significativement la survie sans récidive du cancer de la vessie.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

À l’occasion du Congrès européen d’urologie (EAU) qui s’est tenu du 21 au 24 mars, des chercheurs espagnols ont présenté une étude mettant en évidence l’intérêt, après la chirurgie d’un cancer de la vessie, d’administrer deux doses d’un nouveau vaccin anti-tuberculeux avant les instillations intravésicales de BCG pour réduire le risque de récidive.

Si les instillations intravésicales de BCG sont efficaces, la moitié des patients voient leur cancer ressurgir ou progresser. Ce nouveau vaccin appelé Ruti est non vivant ; il est développé comme vaccin thérapeutique par Archivel Farma SL et comme agent immunothérapeutique dans le cancer de la vessie par une collaboration IrsiCaixa/IGTP/Archivel Farma.

100 % de survie sans cancer à cinq ans

Dans l’essai clinique pilote de phase 2 (Rutivac-1) mené sur 40 patients, des scientifiques montrent que le groupe de 22 participants ayant reçu du vaccin Ruti avant les instillations intravésicales de BCG n’a pas eu de récurrence tumorale à cinq ans après le traitement, contre 13 sur 18 dans le groupe contrôle ayant reçu les instillations seules. Le vaccin Ruti a été bien toléré avec une seule réaction légère sur le site d’injection et aucun effet systémique.

« Nous nous attendions à l’amélioration de la réponse immunitaire induite par le vaccin Ruti, mais nous ne savions pas l’effet que cela aurait sur la progression du cancer à cinq ans. Observer une amélioration aussi notable était particulièrement surprenant, même sur une aussi petite cohorte », s’est réjouie Cecilia Cabrera, directrice de recherche au centre IrsiCaixa et investigatrice principale de Rutivac-1.

Les auteurs de l’étude invitent à confirmer les résultats avec une cohorte plus importante avant de considérer cette stratégie thérapeutique dans les recommandations de traitement.


Source : lequotidiendumedecin.fr