Récurrent depuis plusieurs années, le débat sur une légalisation du cannabis vient d’être relancé. Lundi soir, sur BFMTV, Jean-Marie Le Guen s’est en effet dit contre la « prohibition » de la substance, considérant qu’une telle interdiction « en France mérite d’être discutée ». Pour le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, le constat est implacable : « la prohibition n’amène pas la diminution de la consommation. Notre pays est l’un de ceux qui consomment le plus dans la jeunesse ». « Il faut réfléchir aux meilleures politiques publiques », défend le médecin, spécialiste des questions de santé publique, pour qui « il faut peut-être aller vers des mécanismes de légalisation contrôler mais surtout avec des politiques d’éducation et de santé publique ». En ce sens, il souhaite que « le Parti socialiste ouvre un débat » sur le sujet et suggère « des levées d’interdiction très sélectives : pour les adultes, certainement pas pour les jeunes de moins de 21 ans » et « pour un usage privé ».
Fin de non-recevoir gouvernemental
Cette sortie d’un membre du gouvernement, qui s’exprimait à titre personnel a-t-il toutefois précisé, n’est pas du goût de tous.« Aucune piste ni de travail ni de réflexion » sur une éventuelle légalisation du cannabis n’est envisagée par le gouvernement a ainsi assuré, mardi matin, son porte-parole, Stéphane Le Foll. « Il n’y a pas de dépénalisation du cannabis en vue », a ajouté Najat Vallaud-Belkacem. Et la ministre de l’Éducation de se dire « assez hostile à ce qu’on envoie un signal (montrant) qu’on baisse la garde dans le combat contre les drogues ». La porte-parole du PS, Corinne Narassiguin reconnait toutefois qu'« il y a aujourd’hui des sensibilités différentes » au sein du parti sur le sujet. « Il y a des positions très divergentes. Manuel Valls est absolument contre, beaucoup de gens considèrent qu’il faut garder cette approche très sécuritaire, d’autres sont sur des positions beaucoup plus ouvertes ».
Jean-Marie Le Guen a toutefois reçu un timide soutient de Jean-Vincent Placé. S’il est opposé à « une illégalité totale », l'ex-sénateur écologiste, Secrétaire d'Etat en charge de la réforme de l'Etat considère néanmoins que ce n’est pas « le moment de revenir sur ce débat ».
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