Le nom du médecin anglais, membre de la Royal Society, restera à tout jamais associé à la découverte du vaccin contre la variole, même si officiellement Benjamin Jesty, un agriculteur, ait précédemment reçu la vaccine pour induire une immunité contre la variole.
Etudiant à l’université Saint George à Londres, Jenner avait étudié l’anatomie avec le célèbre chirurgien John Hunter qui se plaisait à rappeler constamment à son élève une phrase de William Harvey : « Ne croyez pas, essayez ! » Devenu médecin généraliste et chirurgien, Jenner s’installa à Berkeley et avec quelques collègues créa une société de médecine à Rodborough, écrivant à cette occasion plusieurs articles sur l’angine de poitrine (il était partisan de la théorie que celle-ci avait pour origine les calcifications observables sur les coronaires), l’ophtalmie et sur la vaccine.
Jenner fut élu à la Royal Society en 1788 pour une étude sur la vie du… coucou. Peu après, le médecin, qu’on disait franc-maçon, refusa de participer au deuxième voyage de Cook autour du monde.
30 % des gens qui contractaient la variole en mouraient
A partir de 1790, Jenner commença à recentrer ses travaux sur la variole, maladie éminemment mortelle à l’époque puisque plus de 30 % des personnes qui la contractaient en mouraient. Quand à ceux qui survivaient, ils restaient terriblement défigurés. Jenner partit de l’observation que les trayeuses de vaches qui avaient eu la vaccine ne contractaient généralement pas la variole, protégées par le pus présent dans les vésicules qui couvraient leur corps.
Le médecin anglais décida donc, le 14 mai 1796, d’inoculer dans les deux bras d’un petit garçon de huit ans, James Phipps, le contenu de vésicules remplies de pus prélevées sur la main d’une trayeuse nommée Sarah Nelmes qui avait contracté la vaccine transmise par une vache répondant au nom de Blossom. Après avoir été vacciné de la sorte, le petit Phipps ressentit un léger malaise accompagné d’un peu de fièvre, mais rien de plus. Par la suite, Jenner inoculera à nouveau le petit garçon selon la technique de la variolisation qui était auparavant la méthode de routine pour obtenir l’immunité contre la maladie.
En 1804, le gouvernement britannique interdit la variolisation et encouragea la vaccination gratuite. Peu après, toute l’Europe utilisa le vaccin et Napoléon lui-même insista pour que l’Aiglon, son fils, soit vacciné.
Jenner est mort des suites d’un AVC le 26 janvier 1823 après avoir été frappé la veille d’une crise d’apoplexie accompagnée d’une hémiplégie droite.
Aujourd’hui, un petit musée a été créé dans la maison de Jenner à Berkeley, dans le Gloucestershire, et on peut y admirer, notamment, les cornes de la vache Blossom.
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