Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi à Paris et en région, joint à la bouche ou feuille de marijuana en main, à l'occasion d'une "marche mondiale" pour demander la légalisation du cannabis. A Paris, les manifestants se sont réunis place de la Bastille, à l'appel d'associations d'usagers, dont Cannabis sans frontières, au cri de "libérez Marie-Jeanne!" Musique reggae en fond sonore, ils ont rejoint la place de la République, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "légalisez pour l'égalité" ou "un joint pour le trou de la Sécu". "Dans un premier temps, on souhaite la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. Et au-delà, on veut la fin de la prohibition", explique Farid Ghehiouche, fondateur de Cannabis sans frontières. "Dans beaucoup de pays, le débat évolue. Mais en France, les responsables politiques font de l'idéologie, ils font preuve d'irrationalité", estime M. Ghehiouche, pour qui "la légalisation ferait descendre en flèche la criminalité".
La "marche mondiale du cannabis", créée en 1999, était programmée cette année dans une soixantaine de pays. Dans beaucoup d'entre eux, dont le Canada, les USA ou l'Allemagne, les rassemblements ont eu lieu le 3 mai. En France, où la manifestation était organisée pour la 13ème année consécutive, 13 villes devaient participer à l'évènement. A Lyon, comme à Rennes, Lille ou Marseille, seuls une vingtaine de militants ont fait le déplacement. A Metz, la "marche mondiale" a réuni quelque 40 personnes, la plupart âgées d'une petite vingtaine d'années, devant un plan d'eau en bordure de la ville.
Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 1,2 million de personnes fument régulièrement du cannabis (plus de 10 fois par mois) en France. Le chiffre d'affaires du trafic est estimé entre 700 millions et un milliard d'euros.
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