Des portions plus importantes, des conditionnements et des articles de vaisselle de grande taille influenceraient les gens à consommer plus de nourriture et de boissons non alcoolisées selon une nouvelle revue de la Cochrane. « Il peut sembler évident que plus les portions sont importantes, plus les gens mangent, mais jusqu’à cette revue systématique les données sur cet effet étaient fragmentées, de sorte que le tableau d’ensemble était plutôt flou », déclare le Dr Gareth Hollands, co-directeur de cette revue et membre du département de recherche comportementale et sanitaire. Cette revue de la Cochrane a analysé 61 études de haute qualité apporte ainsi la preuve la plus concluante à ce jour de ce phénomène.
Réduction de 30% de la consommation énergétique des Américains
Les données de 6711 participants indiquent que les gens consomment toujours plus de nourriture et de boisson lorsqu’il leur est proposé des portions, des conditionnements et des articles de vaisselle de grande taille. Ces résultats ne varient pas selon le sexe, l’IMC, la sensation de faim ou la tendance à contrôler son comportement alimentaire. Selon la Cochrane, la réduction durable de l’exposition à de grandes portions sur l’ensemble du régime alimentaire pourrait réduire la consommation énergétique quotidienne moyenne fournie par l’alimentation de 17% chez les Britanniques et jusqu’à 30% chez les Américains, grands consommateurs de portions « XXL ».
Imposer des limites supérieures à la taille des portions d’aliments et des boissons à forte densité énergétique, réduire la taille des articles de vaisselles, placer les grandes portions le plus loin possible des acheteurs, délimiter des portions individuelles à l’intérieur des paquets pourraient réduire les risques de suralimentation pourvoyeurs de maladies cardiaques, de diabète et de plusieurs cancers. « Il a été démontré aujourd’hui de façon concluante que les actions qui réduisent la taille, la disponibilité et l’attrait des grandes portions peuvent faire une différence dans les quantités de nourriture et de boisson consommées, et nous espérons que nos conclusions donneront un nouvel élan aux discussions sur la façon dont cela pourrait être réalisé dans divers contextes des secteurs public et commercial », explique Ian Shemilt, co-directeur de la revue Cochrane.
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