Le clonage thérapeutique est-il en train de devenir une réalité ? Mi-avril, des scientifiques de Boston annonçaient avoir réussi à cloner pour la première fois des cellules adultes humaines pour créer des cellules souches embryonnaires correspondant à l'ADN du donneur (ou cellules autologues). Cette semaine ce sont des chercheurs New Yorkais qui rapportent dans la revue Nature, avoir utilisé des techniques similaires pour créer des cellules bêta pancréatiques autologues.
Ces chercheurs (D. Egli et al., Fondation des cellules souches de New York) ont transplanté des noyaux de cellules cutanées d'une femme atteinte de diabète de type 1, dans des ovocytes humains énuclés afin de générer des cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) de patrimoine génétique identique à celle de la patiente diabétique. Celles-ci ont ensuite été utilisées pour créer des cellules bêta pancréatiques productrices d'insuline.
"Nous avons fait un pas de plus vers le traitement de patients diabétiques grâce à leurs propres cellules productrices d'insuline", estime Dieter Egli. La seconde étape consistera à savoir comment protéger ces « nouvelles » cellules bêta du processus de destruction autoimmune propre au diabète de type 1. Quoi qu’il en soit, ces résultats constituent une réelle avancée car ils montrent pour la première fois qu’il est possible de créer des CSEh puis des cellules diférenciées autologues à partir de cellules provenant d'un adulte malade.
Reste que la technique de clonage est loin de faire l'unanimité parmi les chercheurs. "Le clonage répété d'embryons et la génération de cellules souches embryonnaires à partir de cellules adultes augmente le risque de production d'embryons humains pour des traitements destinés à certains individus spécifiques", écrit Insoo Hyun, un spécialiste de la bioéthique, dans un commentaire joint à l'étude de Nature.
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