Le risque que chaque personne encourt de développer un diabète de type 2 peut aujourd’hui être calculée en prenant en compte les facteurs génétiques (certains gènes sont associés à un surrisque) et les facteurs physiologiques dont l’âge ou l’indice de masse corporelle. Mais les personnes qui sont informées sur leurs risques génétiques et physiologiques de développer cette pathologie n’augmentent pas leur activité physique par rapport aux individus qui reçoivent des informations générales sur la maladie. C’est ce que révèle un essai clinique dont les résultats ont été publiés dans PLOS Medicine.
Connaître ses risques ne motive pas davantage
Des chercheurs de l’université de Cambridge se sont penchés sur la question et ont mené un essai clinique randomisé qui incluait près de 570 participants nés entre 1950 et 1970 qui n’avaient pas été diagnostiqués pour un diabète ou pour une autre maladie chronique. Les scientifiques ont ainsi collecté des échantillons de sang des candidats afin de dépister les variants génétiques liés à la pathologie et ils ont ensuite divisé les individus en trois groupes distincts. Le groupe contrôle a reçu une série de conseils standards sur le mode de vie pour éviter la survenue de la maladie. Les personnes des autres groupes ont été informées soit de l’évaluation de leur risque génétique soit du risque estimé en fonction de leur physiologie. Enfin, 8 semaines plus tard, les patients ont été équipés d’un dispositif pendant 6 jours qui surveillait leur activité physique.
Étrangement, les personnes qui ont eu connaissance de leur risque génétique ou physiologique n’ont pas pratiqué plus d’activité physique que le groupe contrôle. Aucune différence notable n’a non plus été constatée au niveau du régime ou des variations de poids.
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