La "météo du sang passe de stable à fragile", c'est en ces termes que l'Établissement français du sang lance cette année son traditionnel appel aux dons du sang de l'été, période "sensible" où les donneurs habituels se font moins nombreux. L'EFS s’inquiète de l'état des réserves en produits sanguins pour cet été, "plus tendues" que l'année dernière et qui "risquent de s'amenuiser fortement". Les donneurs de tous les groupes sanguins sont donc recherchés, mais plus particulièrement ceux du groupe O dont les stocks sont plus tendus. Pour répondre aux besoins des malades, 10.000 dons restent nécessaires chaque jour, rappelle l’EFS, qui en 2013 a recensé 1.625.735 donneurs et 2.833.351 dons (sang total, plasma, plaquettes).
Une campagne par affiches mais aussi sur les radios en faveur du don se déroule jusqu'au 3 août. Elle a commencé le 14 juillet. 1 500 spots radio sont prévus pendant 3 semaines, notamment sur RTL, Fun radio, MFM, ainsi que sur les radios d’autoroute 107,7 FM. Une carte a aussi été mise au point par l’EFS pour connaître la collecte de sang la plus proche de chez soi.
Qui est prêt à donner son sang ?
En juin, l’IRDES a publié une enquête qui pour la première fois renseigne sur "les déterminants du don de sang en France". Ses conclusions confortent la stratégie de communication de l’EFS, puisqu’il en ressort que les étudiants et les actifs occupés -deux catégories plus particulièrement courtisées par les campagnes- sont, plus fréquemment que la moyenne, des donneurs actifs. En même temps, les chercheurs de l’Irdes suggèrent à l’EFS de réorienter sa communication en direction du milieu associatif au sens large, car "la participation à des activités associaitives est significativement associée au fait d’être donneur actif".
Sur le plan du ton utilisé aussi, l’étude de l’IRDES propose d’améliorer la communication envers les donneurs : "des messages éveillant l’altruisme ou suggérant des mécanismes de solidarité intergénérationnels peuvent permettre de mobiliser une partie de la population de donneurs potentiels jusqu’alors inactive", suggèrent les auteurs de l’IRDES. Leur travail montre en effet que les donneurs actifs sont "en général des individus plus altruistes, avec des niveaux plus élevés de participation à des activités sociales et sont aussi des individus qui ont une plus grande propension à prendre des risques que les autres." En revanche, l’enquête ne montre pas de corrélations significatives entre niveau de revenu et don de sang. Aucun lien n’est par ailleurs observé entre le fait d’avoir un proche qui a déjà bénéficié d’une transfusion sanguine et la propension à donner soi même.
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