L’épidémie d’Ebola continue de faire des victimes et de se propager. Après un dernier bilan inquiétant diffusé par l’OMS la semaine dernière concernant les trois pays jusque-là touché en Afrique de l’Ouest, on a appris ce week-end que le Nigéria, pays le plus peuplé du continent africain est désormais touché. Le ministère de la Santé nigérian a indiqué vendredi qu'un homme avait succombé au virus Ebola à Lagos, la plus grande ville d'Afrique. Il s’agirait d"un Libérien, âgé de 40 ans, qui avait été pris en charge mardi dès son arrivée à Lagos, parce qu'il souffrait de fièvre, de diarrhées et de vomissements.
Le ministre de la Santé du Nigéria s'est voulu rassurant, affirmant que "toutes les institutions médicales publiques du Nigeria ont été équipées pour parer à toute urgence" concernant le virus. Mais contenir une éventuelle flambée de la maladie dans la capitale économique du Nigeria, une mégapole de plus de 20 millions d'habitants aux infrastructures sanitaires en piteux état sera un défi, ont prévenu les experts. Selon le ministre, Onyebuchi Chukwu, aucune frontière ne sera fermée, le Nigeria n'ayant pas de frontière commune avec le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, les trois pays d'Afrique de l'Ouest touchés. Mais les autorités ont placé tous les ports et les aéroports du Nigeria en alerte samedi pour prévenir une propagation de la fièvre Ebola.
Une grève nationale des médecins, depuis le 1er juillet, vient encore compliquer la situation. Les responsables de l'Association médicale nigériane (NMA), à l'initiative du mouvement, ont été convoqués samedi en urgence à Abuja pour "mettre fin à la grève", selon un ancien président de l'association.
Freetown touchée au Sierra-Léone, un médecin américain atteint au Libéria
La capitale sierra-léonaise, Freetown, a elle aussi enregistré ce week-end son premier cas confirmé de fièvre Ebola. Il s’agit d’une femme retirée de force de l'hôpital par ses proches et finalement décédée samedi dans le pays où l'épidémie a déjà fait plus de 200 morts, selon une source officielle dimanche. Selon le dernier bilan communiqué par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Sierra Leone est devenu le nouvel épicentre de l'épidémie de fièvre Ebola, qui s'est déclarée d'abord en Guinée.
Enfin, au Libéria, on a appris dimanche qu’un médecin américain aidant à lutter contre l'épidémie de fièvre hémorragique a lui-même été contaminé. Samaritan's Purse, l’association caritative chrétienne pour laquelle il travaillait, a indiqué que le Dr Kent Brantly avait été placé en quarantaine au sein du centre de traitement contre l'Ebola de l'organisation, à l'hôpital ELWA de Monrovia, la capitale du Liberia. Kent Brantly est le médecin en chef chez Samaritan's Purse chargé de la gestion du Ebola au Liberia, où l'organisation continue à travailler avec les autorités sanitaires libériennes et internationales pour contenir l'épidémie.
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