"L'épidémie est hors de contrôle." C’est Médecins sans frontières qui lance aujourd’hui ce signal d’alarme, après l’explosion du nombre de cas d’Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Pour MSF, cette épidémie "est d'une ampleur sans précédent de par sa répartition géographique, de par le nombre de cas et le nombre de victimes". Dans un communiqué, l’ONG recense 60 foyers actifs dans ces trois pays. Avec l'apparition de nouveaux foyers en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, le risque d'une propagation à d'autres zones est aujourd'hui réel", avertit le docteur Bart Janssens, directeur des opérations de MSF. "La multiplication des zones touchées rend difficile la prise en charge des patients et le contrôle de l'épidémie", affirme MSF, qui compte "actuellement près de 300 travailleurs expatriés et nationaux" dans les trois pays.
Selon des bilans communiqués lundi par l'OMS, la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia ont enregistré depuis le début de l'année 567 cas de fièvre hémorragique, dont 385 ont été confirmés par des analyses comme étant dus au virus Ebola. On y dénombre 350 morts, soit un taux de décès de près de 62%. La Guinée, d'où la flambée est partie, est le pays le plus affecté avec 390 cas de fièvre. Parmi les zones les plus affectées, figurent Guéckédou, Macenta (sud) et Conakry, la capitale, ainsi que Telimélé, Boffa (ouest) et Kouroussa (est), d'après l'OMS. Au Sierra Leone, qui a dénombré 136 cas de fièvre, l'épidémie affecte essentiellement les régions Kailahun et Kenema (est). Au Liberia, toujours selon l'OMS, il a été comptabilisé 41 cas : es régions de Lofa (nord-ouest) et Montserrado (ouest), où est située la capitale Monrovia, font partie des régions les plus touchées. Des cas ont aussi été rapportés dans celles de Margibi (nord-ouest) et Nimba (nord).
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