Les pays les plus riches du monde réunis au G20 en Australie à Brisbane (photo) se sont engagés samedi à "éradiquer" l'épidémie d'Ebola. Selon le communiqué publié à l’issue de ce sommet auquel participait François Hollande. Les 20 se disent prêts à "s'engager à faire tout ce qu'il faut pour éradiquer l'épidémie et à couvrir ses conséquences économiques et humanitaires à moyen terme". Mais le texte ne révèle aucun engagement financier tangible, disant seulement que les pays du G20 vont "travailler via des coopérations bilatérales, régionales et multilatérales, et en collaboration avec des acteurs non gouvernementaux". Ils "saluent l'initiative du FMI de débloquer 300 millions de dollars supplémentaires pour endiguer Ebola.
C’est dans ce contexte que le Mali a annoncé vendredi avoir enregistré en trois jours trois morts sur quatre cas de la fièvre hémorragique et placé plus de 250 personnes sous surveillance. Cette nouvelle a relancé l'inquiétude , à peine compensée par l’annonce de la fin d'une plus petite flambée d'Ebola qui a fait une cinquantaine de morts en République démocratique du Congo. Après une toute première victime fin octobre, l’annonce des nouveaux cas au Mali fait craindre une propagation de l'épidémie à ce vaste pays d'Afrique de l'Ouest. Cette hypothèse a été jugée "inquiétante" par la France qui a dépêché d'urgence au Mali la secrétaire d'Etat chargée du Développement, Annick Girardin, et a demandé à ses ressortissants d'éviter de se rendre à Bamako et Kayes, dans l'ouest du Mali. La France qui abrite une importante communauté malienne a également étendu samedi ses contrôles dans les aéroports parisiens aux passagers en provenance de Bamako. Selon le dernier bilan de l'OMS publié vendredi, l'épidémie a fait 5.177 morts sur 14.413 cas dans huit pays, les plus touchés étant la Guinée, le Liberia et le Sierra Leone.
Par ailleurs, un médecin sierra-léonais infecté par Ebola dans son pays est arrivé samedi aux Etats-Unis où il sera traité au sein du Nebraska Medical Center (centre), spécialement équipé pour soigner les malades atteints du virus, a annoncé l'établissement. Le Dr Martin Salia, résident américain qui travaillait à l'hôpital Connaught de Freetown, est le premier ressortissant sierra-léonais malade d'Ebola à être transporté aux Etats-Unis, où ont déjà été traités neuf cas dont la plupart avaient contracté la maladie en Afrique. Selon l’hôpital qui l’accueille, il est "très gravement malade" et son état est "extrêmement critique".
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