Les autorités sanitaires et les ONG luttant contre Ebola en Afrique de l'Ouest appellent à ne pas relâcher la mobilisation internationale contre l'épidémie, malgré la décrue du nombre de nouveaux cas enregistrée au Liberia, pays le plus touché. La Banque mondiale a promis 100 millions de dollars (79 millions d'euros) supplémentaires pour accélérer le déploiement des milliers de personnels de santé étrangers nécessaires dans les pays africains touchés. Lors d'une visite de son président à Accra, la capitale ghanéenne, siège de la Mission de l'ONU pour coordonner la lutte contre Ebola (UNMEER), celui-ci a insisté : "Nous devons être très, très prudents car cette épidémie a connu des hausses brusques de nombres de cas, et nous ne sommes pas encore sûrs de savoir comment interpréter cette baisse, même si c'est certainement une bonne nouvelle". L'aide internationale et les efforts des Etats concernés "ont commencé à sauver des vies et offrent les premiers signes tangibles que le virus peut être et sera vaincu", a pour sa part déclaré à Bruxelles l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Samantha Power, arrivant du Ghana, après une tournée des trois pays africains les plus durement frappés. Le virus se propage par "vagues", a souligné aussi le vice-ministre libérien de la Santé Tolbert Nyensuah, estimant que la baisse du nombre de nouveaux cas à Monrovia, la capitale, principal foyer de contamination, ne serait durable que si elle se confirmait à "l'échelle de la région", avec une diminution similaire en Sierra Leone et en Guinée voisines.
En Sierra Leone, un navire britannique médicalisé, le RFA Argus, équipé d'un hôpital de campagne et ayant à bord 350 personnes, dont 80 médecins et infirmiers et 80 éléments de la Marine, a accosté jeudi à Freetown, la capitale, après deux semaines de voyage.Le bateau "sera en Sierra Leone tant que cela est nécessaire. Nous sommes ici pour aider le gouvernement de la Sierra Leone à vaincre le virus Ebola", a déclaré le chef de l'unité britannique anti-Ebola dans le pays, Donald Brown.
Côté français, une équipe de 13 spécialistes s'envolera samedi pour la Guinée avec pour mission de mettre en place et ouvrir vers le 15 novembre un nouveau centre de soins contre Ebola à Macenta, en Guinée forestière, a annoncé vendredi Marisol Touraine. Le groupe, composé de médecins , infirmiers, psychologues, pharmaciens et cadres de santé , "va permettre la mise en place du centre, au milieu de la forêt guinéenne, à Macenta", a indiqué la ministre de la santé vendredi lors d'une rencontre avec ces "réservistes de l'Eprus". Le chef de cette mission, le Dr Christophe Savio, a précisé que ce centre, qui sera constitué de tentes, devrait démarrer avec une trentaine puis une cinquantaine de lits, jusqu'à une capacité maximale "probable" de 80 lits.
D'après le dernier bilan de l'OMS, l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest a atteint depuis le début de l'année 10.141 personnes et fait 4.922 morts, principalement en Guinée, Liberia et Sierra Leone.
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