On constate « une augmentation des indicateurs de la grippe dans toutes les tranches d'âges, particulièrement chez les 5-14 ans et les 15-64 ans », informe le bulletin hebdomadaire de Santé publique France, daté du 1er février. De façon plus précise, le taux de consultations en médecine générale pour syndrome grippal était de 119/100 000 habitants, entre le 23 et 29 janvier. Soit en augmentation de 13 % par rapport à la semaine précédente, selon le réseau de surveillance Sentinelles. Et parmi les consultations de SOS Médecins, la proportion de syndromes grippaux était également en légère augmentation (9,3 % en semaine 04 vs 8,5 % en semaine 03). Le taux de passage aux Urgences pour syndrome grippal a lui augmenté de 14 %.
Au final, dix régions sur treize étaient toujours en épidémie. En Auvergne Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur, les indicateurs de la grippe étaient en augmentation. La Bretagne, la Normandie et les Hauts de France étaient quant à elles en phase post-épidémique.
Les virus de type B/Victoria sont devenus majoritaires
Le bulletin de Santé publique France indique donc que la circulation des virus grippaux est en hausse, et que l'on identifie désormais majoritairement le type B/Victoria. Alors que les semaines précédentes, les virus de type A (H3N2) étaient les plus nombreux.
Pour les épidémiologistes, ce rebond (pour l'instant assez modeste) de la grippe saisonnière n'est pas une surprise. En janvier quand fut annoncée la prolongation jusqu'au 28 février de la vaccination contre la grippe, un communiqué de la Caisse nationale d'Assurance maladie mettait en garde : « une reprise à la hausse reste possible au cours des semaines à venir, (comme) cela a pu être observé lors de la saison 2017-2018, au cours de laquelle l’épidémie s’était avérée précoce et exceptionnellement longue, avec une dynamique atypique liée à la circulation successive des virus A (H1N1) et B/Yamagata, et une sévérité marquée ».
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