En 2010, la mise en place d'un dispositif de surveillance spécifique de la grippe dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) des Pays-de-la-Loire, a permis de mieux caractériser la propagation des agents infectieux et de mieux comprendre certaines pratiques de prévention. Un article du BEH fait le point sur les données recueillies lors de cette surveillance des épidémies d'infections respiratoires aiguës (IRA) - principalement la grippe, à l'intérieur de ces établissements. Des données ont été recueillies durant les hivers 2011-2012, puis 2016-2017 pour évaluer la progression de mise en oeuvre des mesures au sein de ces Ehpad.
Couverture vaccinale : moins d'1 personne sur 4
Cet article met surtout en avant une vaccination limitée du personnel travaillant dans ces Ehpad. Ainsi, entre 2011-2012 et 2016-2017, la couverture vaccinale chez le personnel est passée de 22% à 23%. Pour les auteurs de l'article, il existe donc une marge d'amélioration « pour la maîtrise de ces épidémies, avec une meilleure couverture vaccinale du personnel et une plus large utilisation des tests performants pour le diagnostic de grippe, condition préalable à la prescription d'anti-viraux en prophylaxie ».
Du mieux sur les autres moyens de prophylaxie
À côté de ce constat, en période épidémiques, l'usage de moyens de prophylaxie efficaces a progressé : le port d'un masque par le personnel est passé de 87% entre 2011-2012, à 96% entre 2016-2017 ; le renforcement de l'hygiène de mains est passé de 95 à 99% ; et la limitation du transport des malades de 84 à 99%. Par ailleurs, « l'utilisation de courbes épidémiques pour identifier et suivre les épidémies s'est fortement améliorée, pour atteindre 91% des foyers signalés par les Ehpad », indiquent les auteurs de l'article.
Quant à la couverture vaccinale des résidents, elle était toujours supérieure à 80%.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation