Alors que l'on attend l'avis de la Haute autorité de santé sur la vaccination contre le HPV chez les garçons, l'Académie nationale de médecine publie un rapport dans lequel elle se déclare favorable. Cela « se justifie sur le plan de l'équité entre les deux sexes et de la protection de tous, en particulier des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ». Un travail effectué en Belgique montre que cette protection chez l'homme présente un rapport "coût-efficacité" favorable, souligne l'Académie qui souhaite qu'un travail équivalent soit entrepris en France.
L'augmentation depuis les années 1970 de la prévalence des cancers épidermoïdes oropharyngés malgré une diminution du tabagisme et de la consommation d'alcool, montre l'implication de ce virus dans ces tumeurs, argumentent les académiciens. Par ailleurs, même si le cancer du canal anal est assez rare, celui-ci a augmenté de 56 % depuis 1990, et 93 % d'entre eux sont attribuables au HPV.
Campagne d'information en milieu scolaire
Par ailleurs les académiciens insistent sur la nécessité de revoir la communication effectuée sur ce vaccin, et la nécessité d'informer directement les enfants et pas uniquement les parents. En clair, ils préconisent la mise en place d'une campagne d'information en milieu scolaire sur ces infections et leur prévention grâce au Comité d'Education à la Santé et à la Citoyenneté (CESC). Le but étant de parvenir à une vaccination universelle des filles et de garçons entre 11 et 14 ans.
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