Les doses de radioactivité délivrées aux patients en imagerie médicale et en médecine nucléaire sont moins importantes qu'avant. Selon le bilan de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), entre 2013 et 2015, les doses ont baissé de 15% dans les examens de radiologie par rapport au bilan précédant, rendu public en 2011. Elles ont également diminué de 10% dans les examens de scanners et de 3% en médecine nucléaire. Pour l'imagerie pédiatrique en revanche, le nombre de données disponibles s'est avéré trop faible pour pouvoir faire un bilan, note l'IRSN.
Lors de la publication du précédent bilan, l'Institut de radioprotection avait mis en garde contre une irradiation excessive par imagerie médicale, notamment par les scanners qui représentaient au début des années 2010 environ 10% des examens et 58% des doses reçues. La diminution des rayonnements est particulièrement nette dans les scanners ayant moins de cinq ans (soit environ la moitié des 1.100 scanners répertoriés en France en 2015). C'est également le cas des appareils de radiologie les plus récents, équipés de détecteurs à numérisation directe.
Cette amélioration a conduit l’IRSN à recommander une révision à la baisse des doses optimales recommandées chez l’adulte, pour la totalité des examens de radiologie et de scanographie, et pour près de 90% des examens de médecine nucléaire. "En moyenne, les valeurs devraient être abaissées de plus de 40% en radiologie conventionnelle, d’environ 35% en scanographie et de près de 10% en médecine nucléaire" estime l'IRSN qui recommande également une mise à jour de la liste d'examens pour lesquels des doses de référence existent "afin de l'accorder aux pratiques actuelles".
Ce bilan a été établi grâce à des données fournies par 80% des établissements utilisant des appareils à scanographie, 90% de ceux pratiquant la médecine nucléaire, mais seulement 30% de ceux ayant recours à la radiologie conventionnelle.
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?