Les 18-35 ans sont relativement prudents dans leur comportement mais peu informés sur les MST. C’est ce qui ressort d’une étude conduite par Harris interactive présentée lors d'une conférence de presse organisée par le syndicat national des dermatologues-vénéréologues à l’occasion de la première journée nationale de prévention et d’information sur les MST.
Selon ce travail, sur 500 jeunes adultes de 18 à 35 ans, représentatifs de la population, 7 sur 10 ignorent ou interprètent mal les signes d’une MST (brûlure, écoulement, ulcération). Trois sur dix ignorent que les MST sont transmissibles par voie anale et plus d’un sur dix pensent que le psoriasis est une MST. Toutefois 80% reconnaissent que le préservatif est la meilleur protection vis à vis des MST et 52% des 18-35 ans déclarent avoir demandé à leur médecin un dépistage pour savoir où ils en étaient avec le VIH.
Au delà de ces constats, une analyse plus fine montre que les connaissances des jeunes adultes sont inégales selon les pathologies évoquées. Ainsi, s’ils identifient bien comme MST le sida, l’herpès génital, la syphilis ou les poux pubiens, ils le font beaucoup moins avec les papilloma virus, les chlamydia et les hépatites B et C, (seules 50% des personnes interrogées y arrivent). Et les infections à mycoplasme, la gonococcie, les condylomes, le chancre mou, les infections à trichomonas et la maladie de Nicolas Favre, ne sont connues que par moins de 20% des 18-35 ans. Enfin, certaines maladies sont considérées à tort comme des MST par 37% des répondants : psoriasis, hépatite A, lèpre, tuberculose, maladie de Crohn.
Si leurs connaissances ne sont pas parfaites, leurs pratiques de protection laissent également à désirer. En effet, si 84% considèrent que le préservatif est la meilleur protection contre les MST, ils ne sont que 54% à l’utiliser systématiquement lors des rapports sexuels. Et demander à leur futur partenaire une preuve de non infection au VIH n’est envisageable que pour 45% des 18-35 ans. Par ailleurs, 15% pensent qu’il n’est pas nécessaire de prévenir leur partenaire en cas de symptôme de MST.
Leurs réactions en cas de signes de pathologie sexuellement transmissible sont plus rassurantes. 77% se tourneraient d’abord vers le milieu médical, notamment chez leur généraliste (55%), plus rarement chez un dermatologue (4%).
Devant l’ensemble de ces constats, le Syndicat des dermatologues- vénéréologues lance une application MSTRisk qui explique dans un langage simple et accessible, comment se protéger des MST et que faire en cas d’infection. (disponible sur l’Appstore et Google play), ainsi qu’un site internet MSTPrévention.com.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation