Agnès Buzyn a présenté ce jeudi un premier bilan de la couverture vaccinale, plus d'un an après que 11 vaccins ont été rendus obligatoires chez les enfants de moins de 2 ans, en janvier 2018. Même si un bilan plus complet sera présenté en fin d'année, la ministre de la Santé a détaillé les premiers résultats de cette mesure à l'occasion de la semaine européenne de la vaccination (24 au 30 avril). Pour ce faire, elle s'est appuyée sur les chiffres provenant de Santé publique France comparant les couvertures vaccinales à 7 mois des nourrissons nés entre janvier et mai 2018, et celles des nourrissons nés entre janvier et mai 2017.
Vaccination contre méningocoque C + 36,4 % !
Le résultat le plus important concerne l'augmentation de 36,4 % de la couverture vaccinale de la première dose du vaccin contre le méningocoque C, qui est passée de 39,3 % en 2017 à 75,7 % en 2018.
D'autres augmentations notables ont été enregistrées comme pour l'utilisation de vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, hépatite B, hæmophilus influenzae), en hausse de 5,5 % pour atteindre 98,6 % en mai 2018. La couverture vaccinale de la première dose du vaccin contre le pneumocoque a quant à elle augmenté de + 1,4 %, dépassant 99 % en 2018.
Amélioration aussi pour les vaccins recommandés
Fait notable, l'amélioration de ces couvertures concerne aussi les vaccins non soumis à l'obligation. Les chiffres portant sur le vaccin ROR le démontrent puisque les données correspondent à une période où ce vaccin initié à l'âge d’un an n'était pas encore obligatoire. La couverture de la première dose du vaccin ROR chez les enfants ayant eu 12 mois en 2018 était de 87,2 %, contre 85 % en 2017. La première dose du vaccin HPV (recommandé) chez les jeunes filles de 15 ans nées en 2003 atteint une couverture de presque 30 %, soit 3 points de plus que chez celles nées l'année précédente. « Cela signifie que la confiance dans la vaccination revient au-delà même de l'obligation vaccinale », souligne Agnès Buzyn.
Pour 75 % des généralistes, l'élargissement de l'obligation vaccinale est positif
Une enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de près de 750 généralistes par le Collège de la Médecine Générale en partenariat avec Santé publique France montre que « 99 % des médecins généralistes se déclarent favorables à la vaccination de façon générale, indique Agnès Buzyn. 75 % perçoivent l'élargissement de l'obligation vaccinale comme une mesure positive. Je ne sais pas si ce dernier chiffre progressera ou s'il reflète une certaine amertume des médecins du fait que nous ayons eu besoin de recourir à une obligation pour faire valoir l'intérêt de la vaccination, plutôt que leur propre discours ».
Une campagne de communication inédite
Agnès Buzyn insiste sur le fait « de redonner confiance dans la vaccination en ayant un discours clair, assumé et responsable ». Différents moyens ont été utilisés pour cela, et d'autres seront employés, comme la campagne nationale de la vaccination qui va démarrer. « C'est la première fois, en France qu'une campagne générale de communication sur la vaccination est réalisée par les pouvoirs publics », souligne la ministre. Ainsi un spot TV va être diffusé du 21 avril au 11 mai avec comme slogan : « La meilleure protection c'est la vaccination ».
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