Ce que l'on désigne sous le nom de folie n'est purement et simplement que de l'hypnotisme, et comme nous sommes tous hypnotisables, nous sommes également tous susceptibles de devenir fous (ou folles). Pour hypnotiser une personne, on lui fait absorber à son insu en plaçant dans ses aliments ou sa boisson un produit qui n'est autre qu'un violent poison. Ce produit serait le marron d'Inde, fruit des marronniers qui ornent les promenades publiques ou privées ; réduit en poudre on peut en mettre dans le pain et lorsqu'il est cuit, il dégage une odeur peu accentuée et à laquelle on ne prête généralement pas attention.
Dans les boissons, on y introduit un produit qui doit être, je crois, de l'essence ou extrait de marrons d'Inde (...).
Dans les asiles, il y a plusieurs catégories de pensionnaires, il y a les fous proprement dits, c'est-à-dire les hypnotisés, ensuite il y a les hypnotiseurs qui sont disséminés parmi les premiers et sont chargés de suggérer aux autres les actes ou les paroles constituant la folie. La plupart des gardiens sont également lisuers de pensées et, par suite, hypnotiseurs et suggèrent, eux aussi, aux malheureuses victimes, quitte à réprimander ensuite les actes qu'ils ont fait commettre. Quand un malheureux ne sait plus du tout ce qu'il fait et qu'il n'est pas nécessaire, pour qu'il soit fou, de lui suggérer fréquemment, on dit de lui qu'il « marche » seul. C'est un terme de métier.
(Henry Rollin, « L'Art de faire des fous et des folles, histoire d'un fou », 1896)
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