La Ligue contre le cancer réclame un diagnostic plus précoce du cancer chez les séniors. Elle propose de créer à cette fin une consultation spécifique, avant 75 ans, pour faire le point avec le médecin traitant sur les facteurs de risque de cancer et les pratiques de dépistages. Elle suggère aussi l'envoi de courriers pour avertir ce public que les programmes de dépistage pour le sein et le colon s'arrêtent à 75 ans et les inciter à se faire suivre régulièrement par leur médecin.
Le 6e rapport de l'Observatoire sociétal des cancers, publié jeudi par l'association fait en effet le constat qu'alors qu'un nouveau cas de cancer sur trois touche des personnes de plus de 75 ans, elles sont encore trop souvent diagnostiquées tardivement et ne bénéficient pas toujours des traitements les mieux adaptés à leur âge. Avec le vieillissement de la population, d'ici à 2050, le cancer touchera une personne de 75 ans sur deux, avertit pourtant le rapport.
L'Observatoire relève plusieurs raisons pour expliquer le diagnostic tardif chez les plus de 75 ans. Elles tardent à consulter en attribuant souvent à l'âge certains de leurs symptômes et peuvent éprouver des difficultés à exprimer ce qu'elles ressentent (fatigue, douleur, etc.). De plus, les dépistages organisés des cancers du sein et du colon ne sont plus proposés à partir de 75 ans.
Autre constat du rapport, la faible participation des personnes âgées aux essais thérapeutiques (1 à 2% des 75 à 85 ans seulement) qui limite leur accès aux traitements les plus innovants, souligne la Ligue qui plaide plus généralement pour des traitements mieux adaptés aux personnes âgées. L'enquête met pourtant en évidence que 85% des Français estiment que tout doit être mis en oeuvre pour soigner les personnes âgées atteintes d’un cancer et 81% qu’elles doivent bénéficier des meilleurs traitements.
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