Doit-on prescrire beaucoup plus systématiquement l'exercice physique chez nos patients souffrant de pathologies chroniques type diabète, maladies cardio-vasculaires, HTA, surpoids… ? Oui selon le Dr Fabien Pillard, médecin du sport à Toulouse, qui s’exprimait sur ce sujet lors d’un atelier organisé par le laboratoire Pierre Fabre Médicament, à l’occasion du 8e Forum Européen Cœur Exercice Prévention.
Réduire le temps à rester assis
« Plus on est actif, plus le risque de mortalité prématurée se réduit », précise le Dr Pillard s'appuyant sur une étude australienne faisant le lien entre inactivité physique et surmortalité. Selon cette étude, rester assis d'une manière prolongée augmenterait le risque de mortalité, toutes causes confondues. Un constat qui pour les auteurs, plaide en faveur de la mise en œuvre d'une campagne de santé publique pour réduire le temps assis et promouvoir l'exercice physique.
Dans le BMJ de février 2015, une analyse confirme les recommandations de l'OMS pour une promotion de l'activité physique régulière avec au moins 150 minutes d'activité physique modérée par semaine (marche, par exemple) ou 75 minutes d'activité intensive par semaine (jogging).
Le Dr Pillard précise que cette activité physique doit être discutée et prescrite lors des consultations. Cette « ?personnalisation » permet une meilleure adhésion du patient et augmente la sécurité de cette
prescription en termes ? d'adaptation physiologique à l'exercice physique. Enfin, le Dr Pillard insiste sur la nécessité de combattre la sédentarité chez tous les patients en prévention des maladies cardio-vasculaires et métaboliques, au même titre que les recommandations hygiéno-diététiques ou les traitements médicamenteux préventifs de ces pathologies.
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