Le carnet de santé de maternité doit être donné à toutes les femmes enceintes et son contenu révisé, voici les principales recommandations que vient de publier le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Ce rapport de l'instance sanitaire sera-t-il enfin suivi d'effet ? Parviendra-t-il à relancer l'usage du carnet de maternité ? On peut se le demander, car depuis la création officielle en décembre 1989 de ce carnet de santé maternité, et malgré différentes remises à jours en 2007 et 2016, celui-ci n'a jamais vraiment trouvé sa place. Il serait même de moins en moins utilisé, à en croire la dernière enquête nationale périnatale de 2021 qui montre une baisse de sa distribution : en 2021, 40,4 % des femmes enceintes ont reçu un carnet, contre 56,4 % en 2016, et 59,1 % en 2010.
Obligation de fournir un carnet de santé maternité
Aussi, le HCSP insiste pour que son usage soit réellement effectif, se déclarant « favorable au maintien de l’obligation de fournir un carnet de santé maternité à toutes les femmes enceintes. Et au maintien d’un double objectif d’information et de recueil des éléments de dossier médical dans le carnet de santé maternité avec un contenu révisé et adapté ».
L'agence sanitaire ajoute certaines conditions pour un bon usage de ce carnet, comme le distribuer le plus précocement possible (bien avant le 4ème mois) ; revoir son contenu (concernant le dossier médical proprement dit et les informations de prévention) ; et encore adapter le contenu de ses informations « aux femmes les plus vulnérables », souligne le HCSP.
Les différentes recommandations émises par l'agence sanitaire demandent en effet à reconsidérer en profondeur le contenu de ce carnet. Comme par exemple : « faire des éléments médicaux (...) l’épicentre du carnet de santé maternité revu ». Ou encore déterminer la place du carnet de santé de maternité parmi les différents guides officiels sur la périnatalité, et établir la complémentarité réciproque avec ces autres guides et outils numériques. Pour cela, le Haut conseil recommande de « mettre en place un comité de pilotage du carnet de santé maternité présidé par la DGS comprenant des professionnels de santé ».
Il est aussi demandé que ce document soit remis en mains propres par un professionnel de santé, lors de la première consultation de grossesse ou lors d’un entretien, permettant ainsi d'apporter des explications sur son utilisation.
Plus édité !
À la lecture de ce rapport du Haut conseil, une chose est certaine, un plus large usage du carnet de santé maternité exigera également une détermination politique plus forte : « Malgré une obligation réglementaire, de nombreux départements ne l’éditent et ne le distribuent plus aux femmes. De nombreux professionnels ignorent où se le procurer ou plus encore, le méconnaissent ».
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