La Fondation Raoul Follereau, l'un des acteurs historiques de la lutte contre la lèpre, a été épinglée dans un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui vient d'être publié. Douze ans après un premier rapport qui avait critiqué "l'opacité" et les mauvais comptes de l'organisation humanitaire, l'Igas a de nouveau émis des "réserves" sur le fonctionnement de la fondation reconnue d'utilité publique depuis 1984.
Malgré la dissolution du "groupe Follereau" qui chapeautait une myriade d'organisations, la séparation des activités caritatives des activités de logement social et une simplification des structures opérationnelles mises en oeuvre à la suite du premier rapport, "l'organisation reste complexe et ne garantit pas complètement au donateur une utilisation conforme de ses dons", relève l'Igas. L'Igas relève notamment des "financements non conformes à l'objet social d'intérêt général" apportés à des communautés religieuses ou à l'enseignement privé catholique hors contrat et qui représentent 5% des missions d'aide totales. Parmi les aides contestées, l'Igas cite celle apportée depuis 2009 au Mouvement pour la canonisation de Madeleine et Raoul Follereau, soit 60.000 euros au total auxquels vient s'ajouter la mise à disposition gratuite d'un local acquis pour 315.000 euros.
Au total, la part consacrée aux missions lèpre et santé n'a cessé de baisser ces dernières années, passant de 10 millions d'euros en 1992 à 5 millions en 2012 (sur les 13 millions d'euros de fonds collectés). Dans une réaction annexée au rapport de l'Igas, la Fondation précise que les réserves n'ont "en aucun cas été constituées ou utilisées comme une +cagnotte+ qui permettrait d'agir en dehors de l'objet social de la Fondation". La Fondation rejette également les critiques sur les subventions accordées à des communautés religieuses, relevant qu'elles ne sont pas "significatives".
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