Les Français de plus en plus ouverts à l'autorisation encadrée du cannabis

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Publié le 11/06/2018
Cannabis

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Agnès Buzyn vient récemment de lancer le débat sur le cannabis thérapeutique. Elle a indiqué avoir demandé aux institutions sanitaires un état des lieux des connaissances scientifiques sur le sujet. L'opinion française apparaît également de plus en plus ouverte sur ce sujet. En effet une enquête de l’Ifop pour le think tank Terra Nova et ECHO Citoyen, qui se définit comme un « lobby participatif », révèle une « opinion qui a évolué ces dernières années de la condamnation à l'ouverture et se trouve aujourd'hui à un point de bascule ».

Très favorables à l'usage thérapeutique 

Plus de la moitié des Français (51 %) seraient ainsi favorables à « une régulation et un encadrement du cannabis », à condition que la puissance publique fixe « des règles concernant sa production, sa distribution et sa consommation tout en maintenant son interdiction dans certains cas » (au volant, dans les lieux publics et pour les mineurs). Mais 40 % y restent toutefois opposés. Plus de 8 sondés sur 10 (82 %) se déclarent aussi favorables à l'autorisation du cannabis à usage médical encadré, sur ordonnance. Le regard des Français a également évolué et été révisée à la baisse quant à sa dangerosité puisque, sur une échelle de 1 à 10, ils jugent le cannabis à peine plus dangereux (7,8/10) que l'alcool (7,7/10), et moins que le tabac (8,2/10).

Ce changement d’opinion, pourrait être motivé par le constat d’échec sur les politiques et moyens de répression actuels. 64 % des sondés jugent donc qu’il faut changer les lois actuelles et 70 % sont favorables à un débat sur le sujet. « Ce n'est plus la nécessité mais la nature du changement qui fait débat », notent Terra Nova et ECHO Citoyen, en soulignant que l'opinion se divise plus aujourd'hui « sur les politiques alternatives qui devraient être mises en place à l'avenir ».

Enquête réalisée en ligne du 15 au 18 mai 2018 auprès de 2.005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. 


Source : lequotidiendumedecin.fr