L’exposition à des niveaux sonores fréquents, intensifs et répétés de musique dite « amplifiée » est l’une des causes de troubles de l’audition. Une étude rapportée dans le dernier BEH montre que les jeunes adultes (18-35 ans) ont multiplié par trois ce type d’écoute depuis 2007, passant de 4 % à 13%.
Par ailleurs 21% de personnes appartenant à cette tranche d’âge fréquentent régulièrement les concerts, discothèques et autres lieux de loisirs à volume sonore élevé.
Ce sont les principaux résultats d’une enquête du Baromètre santé 2015 rapportée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 19 janvier 2016. Cette enquête a été pratiquée entre le 11 décembre 2013 et le 31 mai 2014 sur un échantillon représentatif de la population française de 15 à 75 ans. Les résultats ont montré que près de trois quart des 15-35 ans déclaraient utiliser un casque ou des écouteurs pour écouter de la musique. Cette pratique concernait la quasi-totalité des 15-19 ans et diminuait avec l’avancée en âge.
En outre, près de 60% des 15-35 ans étaient allés à un concert, en discothèque ou avaient joué de la musique à un niveau sonore élevé au moins une fois au cours des 12 derniers mois. De plus, ce type de loisirs était plus répandu chez les personnes de niveau socio-économique élevé et chez ceux déclarant un usage fréquent et intensif d’un casque ou d’écouteurs.
Autre point, un tiers seulement des enquêtés déclaraient s’éloigner des enceintes chaque fois qu’ils étaient dans un lieu où le volume sonore était élevé et ils étaient 20% à ne jamais le faire. Seuls 3% déclaraient porter des bouchons d’oreille dans ces situations. Et les personnes ayant un usage fréquent et intensif d’un casque ou d’écouteurs étaient près de deux fois plus nombreuses à déclarer ne jamais utiliser des bouchons d’oreille.
Autant de données qui suggèrent, selon les auteurs, la nécessité de renforcer les interventions de prévention visant à préserver le capital auditif, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes. Constat qui va d’ailleurs dans le sens des orientations du Plan national santé –environnement 2015-2019 incitant à développer une communication tenant compte des bonnes pratiques afin de mieux protéger la population des risques auditifs liés notamment à l’écoute de musique amplifiée.
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