Face à l'actuelle augmentation de l'incidence des cas de Covid-19 en France, lors d'un point presse organisé ce jour, le ministère en charge de la Santé, a insisté sur l'importance d'effectuer un 2è rappel vaccinal chez les personnes éligibles, c'est-à-dire chez les plus de 60 ans et les personnes immunodéprimées.
La reprise épidémique de quelle ampleur ?
On constate en effet actuellement une augmentation de la circulation des variants BA4 et BA5. Même si la reprise épidémique est considérée comme modérée, elle est bien réelle, et « on ne peut pas encore connaître l'ampleur de cette vague », prévient le Pr Alain Fisher, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, qui participait à cette conférence de presse. Hier, le taux d'incidence atteignait 460/100 000 habitants, avec une légère reprise des hospitalisations par rapport aux jours précédents. 82 % des personnes hospitalisées pour Covid ont plus de 60 ans. Il y a actuellement environ 40 décès par jour.
Le ministère de la santé et de la prévention a alerté sur le fait que le taux de couverture du 2è rappel, pour les personnes éligibles, est nettement insuffisant. Aujourd'hui seulement 2,18 millions de personnes ont reçu un 2è rappel. Chez les 60 - 79 ans, le taux de couverture de ce rappel est de 19 %. Par ailleurs, on estime que moins de la moitié des résidants en Ehpad aurait eu un deuxième rappel.
Le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale insiste sur le fait de ne pas attendre octobre - et l'arrivée probable d'une nouvelle génération de vaccins davantage ciblés contre les variants et sous-variants d'Omicron, pour pratiquer ce 2è rappel. « La répétition des vaccinations n'augmente pas les effets indésirables. D’autre part avoir dès aujourd'hui ce rappel ne nuit pas à l'efficacité du suivant », explique Alain Fisher. « L'enjeu immédiat est de protéger les personnes fragiles cet été, et si nécessaire d'effectuer un rappel avec un vaccin un peu différent vers l'automne ». Comme l'avait indiqué fin mars 2022, le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, le 2è rappel doit être injecté 6 mois après le premier rappel, ou après infection, pour les personnes âgées de 60 à 79 ans. Pour les personnes de 80 ans et plus, les résidants des Ehpad ou des Usld, ou les personnes immunodéprimées, l'écart entre le 1er et 2è rappel est de 3 mois.
48 heures chrono
Depuis mi-avril, la vaccination anti-Covid se fait pour plus de 90 % des cas en ville : surtout dans les pharmacies, mais aussi chez les médecins et infirmiers. Il existe actuellement encore un peu plus de 200 centres de vaccination encore actifs sur notre territoire.
Le ministère de la santé et de la prévention assure qu'il n'existe actuellement aucun problème d'approvisionnement. Ce dernier a d'ailleurs été bien amélioré récemment permettant une disponibilité plus rapide des doses commandées. Ainsi, les vaccins commandés en début de semaine sont livrés en fin de semaine, soit une livraison en « 48 heures chrono », souligne-t-on au ministère.
Depuis quelques semaines, le taux de couverture vaccinale évolue peu. Au 19 juin : 81 % de la population totale a reçu au moins une injection, soit 54,4 millions de personnes. 79 % de la population a reçu au moins un schéma vaccinal complet (53,5 millions de personnes). 40,1 millions de personnes a reçu une dose de rappel. À noter toutefois qu'il existe actuellement toujours un flux d'environ 1 000 primo-vaccinations par jour.
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