Alors que se tient à Marseille le congrès de l’Isheid (Symposium International VIH & Maladies Infectieuses Emergentes), lors d’une une session consacrée aux nouveaux traitements contre le sida, « c’est l’anti- intégrase à longue demi-vie GSK 744 qui a le plus attiré l’attention», décrypte pour Le Généraliste le Pr Pierre Dellamonica (CHU de Nice). Ce produit des laboratoires Glaxo Smith Kline est une révolution car il peut être administré trois ou quatre fois par an sous forme injectable, ou une fois par mois sous forme orale et offrir une efficacité comparable à celle d’une trithérapie, voire supérieure. Il s’agit d’un traitement qui, en terme d’efficacité, permet d’obtenir en association, des scores de négativation de la charge virale de plus de 90%. Autre avantage majeur de cette molécule en cours d’étude de phase III, « avec ce type de produits, le virus a beaucoup de mal à muter, et donc à devenir résistant au traitement », ajoute le Pr Dellamonica.
Les chercheurs testent l’association de cette anti-intégrase à la rilpivirine, pour constituer une bithérapie à but curatif mais aussi préventif. L’essai qui évalue cette combinaison devrait aboutir dans un an et demi. D’ores et dejà, on constate, grâce à une étude pilote sur un petit nombre de patients à risque ou des couples séro-discordants, que le risque de transmission du virus, diminue de 87% avec cette bithérapie utilisée à titre préventif. Il semble également que ce nouveau traitement admette très peu d’effets secondaires. « un constat à confirmer sur une population plus vaste, mais très porteur d’espoir », conclut Pierre Dellamonica.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque