On sait – car il l’a avoué lui-même avec cette sincérité à la fois délicate et brutale, cynique et raffinée de ses Confessions - que, pendant un temps, Jean-Jacques Rousseau se complut à montrer son derrière à nu et à l’exhiber au passage des femmes. Cette tendance, nettement obsédante, était au fon d une manifestation symbolique de son masochisme. Rousseau, comme l’a montré mon éminent collègue et ami le professeur Krafft-Ebing, de Vienne, dans son célèbre ouvrage sur la Psychopathia sexualis, était atteint de masochisme hétéro-sexuel, c’est-à-dire de cette perversion qui consiste à n’éprouver de volupté que sous l’influence d’une domination ou de violences exercées par des personnes de l’autre sexe. La fessée reçue de la main de Mlle Lambercier, à l’âge de 8 ans, avait été pour lui la révélation de sa sexualité pathologique, et depuis, n’osant s’attirer de nouvelles fessées réelles, il en concevait d’imaginaires, allant chercher des allées sombres, des réduits cachés où il put s’exposer de loin aux personnes du sexe dans l’état où il aurait voulu être auprès d’elles.
« Ce qu’elles voyaient, dit-il, n’était pas l’objet obscène, je n’y songeais même pas ; c’était l’objet ridicule. Le sot plaisir que j’avais de l’étaler à leurs yeux ne peut se décrire. Il n’y avait de là plus qu’un pas à faire pour sentir le traitement désiré et je ne doute pas que quelque résolue ne m’en eût, en passant, donné l’amusement, si j’eusse eu l’audace d’attendre » (Confessions, livre II).
(Dr E. Régis, Chronique médicale, 1900)
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