Un secteur échappe à la morosité actuelle, celui des biotechs. Les jeunes pousses françaises croissent sur un terreau fertile. En témoigne parmi d’autres le large succès de l’introduction d’Abivax. La société spécialisée dans la découverte de traitements antiviraux a levé 57,7 millions d’euros en juin dernier. C’est à ce jour la plus importante introduction en bourse pour une société en France. L’été s’inscrit dans cette tendance de fond où les cours des actions de biotechs volent de record en record. Faut-il parler de nouvel eldorado ou de simple bulle financière ? Aux Etats-Unis, un spécialiste du capital risque Flagship venture a créé un fond de 500 millions de dollars exclusivement consacré aux biotechs. En France, les institutionnels se sont saisis du dossier.
Au-delà de l’attractivité française, la bonne santé du secteur est saluée dans le rapport annuel réalisé par la société de conseil EY. En 2014, tous les records ont été battus avec une capitalisation boursière de l’industrie des biotechs franchissant le cap des 1 000 milliards de dollars. Les États-Unis mènent la course en tête. Mais l’Europe suit le mouvement. La collecte de fonds sur le Vieux Continent a progressé de 53 % par rapport à 2013 pour atteindre 9,2 milliards de dollars. Ce même mouvement s’observe en matière de fusions-acquisitions. « La performance inédite de l’industrie des biotechs sur un marché relativement mature est un signal très positif », analyse Virginie Lefebvre-Dutilleul, associée EY. À condition bien sûr que le vent dans les bourses occidentales continue à souffler dans la même direction. En tout état de cause, les sources de liquidités sont loin d’être taries grâce à la bourse, mais aussi en apport d’argent frais délivré par les big pharma. En témoigne la belle histoire de la start-up française Innate Pharma. Le vieil adage, nul n’est prophète en son pays, est une nouvelle fois vérifié.
La reconnaissance est venue de l’autre côté de l’Atlantique avec BMS dès 2011 et du Channel avec AstraZeneca. Le 30 juin dernier, le laboratoire britannique a signé à la jeune pousse installée à Marseille un chèque de 250 millions de dollars. Ce n’est qu’un début. Au total, en cas de succès des développements envisagés, des versements pourront atteindre des montants programmés jusqu’à 1,025 milliards de dollars. Sont concernés par cet accord une molécule issue de la recherche Innate qui sera également combinée à d’autres produits issus du pipeline d’AstraZeneca. Ce succès exceptionnel pour une start-up française repose sur un pari scientifique, celui de croire au potentiel de l’immunothérapie dans le cancer.
Il suffit parfois d’un simple communiqué pour faire bondir le cours d’une action. En témoigne celui de Transgène qui a pris 20 % en une seule séance le 20 août dernier. Cette forte hausse s’expliquait par l’annonce de la présentation de résultats d’une phase 2b lors de la 16e conférence mondiale sur le cancer du poumon prévue le 8 septembre à Denver (Etats-Unis). Avant l’été, le cours ne cessait de plonger. Des analystes financiers le 1er juillet n’hésitaient pas à pronostiquer une débâcle boursière après l’annonce de la suppression de 120 postes.
Le secteur des biotechs connaît donc un état de grâce. Certes, le chemin est long entre la création d’une start-up et la prescription par un médecin d’un nouveau médicament. Il y a toutefois là à terme des gisements d’emplois. Après le redéploiement opéré ces dernières années, peut-on enfin parler de sortie de crise ?
Rencontres internationales de biotechnologies
En témoigne la première édition des Rencontres internationales de biotechnologies. Objectif principal, favoriser les rencontres entre start-up et big pharma (voir encadré). Cet environnement favorable est désormais reconnu à l’étranger. Une biotech britannique a même franchi le Channel pour être cotée à Paris.Au-delà de l’attractivité française, la bonne santé du secteur est saluée dans le rapport annuel réalisé par la société de conseil EY. En 2014, tous les records ont été battus avec une capitalisation boursière de l’industrie des biotechs franchissant le cap des 1 000 milliards de dollars. Les États-Unis mènent la course en tête. Mais l’Europe suit le mouvement. La collecte de fonds sur le Vieux Continent a progressé de 53 % par rapport à 2013 pour atteindre 9,2 milliards de dollars. Ce même mouvement s’observe en matière de fusions-acquisitions. « La performance inédite de l’industrie des biotechs sur un marché relativement mature est un signal très positif », analyse Virginie Lefebvre-Dutilleul, associée EY. À condition bien sûr que le vent dans les bourses occidentales continue à souffler dans la même direction. En tout état de cause, les sources de liquidités sont loin d’être taries grâce à la bourse, mais aussi en apport d’argent frais délivré par les big pharma. En témoigne la belle histoire de la start-up française Innate Pharma. Le vieil adage, nul n’est prophète en son pays, est une nouvelle fois vérifié.
La reconnaissance est venue de l’autre côté de l’Atlantique avec BMS dès 2011 et du Channel avec AstraZeneca. Le 30 juin dernier, le laboratoire britannique a signé à la jeune pousse installée à Marseille un chèque de 250 millions de dollars. Ce n’est qu’un début. Au total, en cas de succès des développements envisagés, des versements pourront atteindre des montants programmés jusqu’à 1,025 milliards de dollars. Sont concernés par cet accord une molécule issue de la recherche Innate qui sera également combinée à d’autres produits issus du pipeline d’AstraZeneca. Ce succès exceptionnel pour une start-up française repose sur un pari scientifique, celui de croire au potentiel de l’immunothérapie dans le cancer.
Engouement pour l’immunothérapie
Désormais, le concept est validé par les résultats des essais cliniques. L’immunothérapie bénéficie d’un engouement rarement observé chez les scientifiques grâce à des survies très longues jamais observées avec les traitements précédents. Résultat, le capital d’Innate pharma est détenu à hauteur de 40 % par des investisseurs américains. Quant à BPIFrance, elle a réalisé là une bonne affaire. « Nous avons investi fin 2009 alors que la société n’avait quasiment plus de fond, » explique au Monde daté du 31 juillet Maïlys Ferrere. Depuis, la banque française en a cédé une partie sur le marché.Il suffit parfois d’un simple communiqué pour faire bondir le cours d’une action. En témoigne celui de Transgène qui a pris 20 % en une seule séance le 20 août dernier. Cette forte hausse s’expliquait par l’annonce de la présentation de résultats d’une phase 2b lors de la 16e conférence mondiale sur le cancer du poumon prévue le 8 septembre à Denver (Etats-Unis). Avant l’été, le cours ne cessait de plonger. Des analystes financiers le 1er juillet n’hésitaient pas à pronostiquer une débâcle boursière après l’annonce de la suppression de 120 postes.
Le secteur des biotechs connaît donc un état de grâce. Certes, le chemin est long entre la création d’une start-up et la prescription par un médecin d’un nouveau médicament. Il y a toutefois là à terme des gisements d’emplois. Après le redéploiement opéré ces dernières années, peut-on enfin parler de sortie de crise ?
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