La Pr Catherine Paugam-Burtz, médecin hospitalière et actuelle directrice générale adjointe de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), est proposée par le gouvernement pour prendre la tête de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a indiqué l'Élysée ce jeudi 3 octobre.
« Le président de la République envisage, sur proposition du Premier ministre, de nommer Mme Catherine Paugam-Burtz en qualité de directrice générale de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé », selon un communiqué de l’Élysée.
Le choix de l'Élysée devra ensuite être entériné par les parlementaires des commissions des Affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Nommée au printemps 2020 directrice générale adjointe de l’AP-HP, la Pr Catherine Paugam-Burtz, anesthésiste-réanimatrice (PU-PH), a fait toute sa carrière de praticienne au sein des hôpitaux Bichat et Beaujon. Membre de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar) dès 1997, elle a assuré la présidence du comité réanimation puis du comité scientifique.
Lors de la crise du Covid, elle a été conseillère auprès du directeur général et du directeur médical de crise de l'AP-HP sur les questions d'organisation des services de réanimation et de soins critiques, avait aussi indiqué l'AP-HP dans un communiqué fin mai 2020.
Pour la recherche et l'enseignement, elle a comme thématiques les pathologies digestives graves en réanimation et en médecine périopératoire, mais aussi la polytraumatologie.
Pénuries et polémiques autour du Pr Raoult à l’ANSM lors de la mandature précédente
La précédente directrice générale, Christelle Ratignier-Carbonneil, a quitté ses fonctions mi-juin après quatre ans à ce poste et plusieurs années comme numéro deux, pour assurer le pilotage de l’agence régionale de santé (ARS) Grand Est.
L'exécutif n'avait pas indiqué immédiatement qui il proposait pour lui succéder. L'un des deux directeurs généraux adjoints de l'agence, Alexandre de la Volpilière, a assuré l'intérim.
Le mandat de Christelle Ratignier-Carbonneil, commencé en pleine crise du Covid, a notamment été marqué par les polémiques autour des essais cliniques sauvages menés à l'IHU de Marseille sous la direction du Pr Didier Raoult. L'ANSM a pris plusieurs mesures contraignantes contre l'IHU ces dernières années et saisi la justice, mais certains observateurs l'ont accusée d'avoir tardé à agir.
Les années post-Covid ont également confronté l'agence aux difficultés récurrentes d'approvisionnement en médicaments, un sujet sur lequel elle a tenté de mieux coordonner pharmaciens et industrie pharmaceutique.
Avec AFP
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce