« En psychiatrie, on est dans le cadre d'un gel du budget depuis des années. Le minimum ce serait de demander un relèvement immédiat de 30 % du budget de la psychiatrie », a lancé le député François Ruffin (La France insoumise) devant 300 personnes lors d'une visite de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre. Et d'enfoncer le clou : « Cela ne viendrait pas augmenter le budget, mais constituerait seulement un rattrapage de ce qui n'a pas été fait ces dernières années. » Les personnels de l'établissement sont en grève depuis le 18 juin pour réclamer 50 postes. Sept grévistes, baptisés les perchés, campent jour et nuit sur les toits des urgences. François Ruffin a trouvé l'idée originale et leur a lancé « Vous avez de l'imagination dans la lutte. »
Création de 28 postes
Quant à l'ARS, elle a proposé l'organisation d'une réunion la semaine dernière avec les organisations syndicales pour faire un point d'étape à Caen ou à Rouen. Ces dernières ont refusé. Le 24 mai, l'Agence avait déjà reçu les syndicats et le directeur du GHH. Cependant, l'ARS réfléchit à une visite sur le site prochainement. Désormais, elle renvoie la balle au directeur qui doit négocier avec les organisations. Celui-ci a publié un communiqué le 3 juillet. La direction propose la création de 28 postes, soit 2 infirmiers à l'unité d'accueil et de crise, 12,8 ETP d'infirmiers de nuit afin de remettre à niveau les effectifs de nuit et la création d'une unité paramédicale pluridisciplinaire de 13 ETP. Enfin, alors que l'unité d'accueil des détenus sera transférée à Rouvray, les huit postes déjà affectés resteront acquis au pôle psychiatrie malgré la fin de cette activité. Avant la venue de Ruffin, le 22 juin dernier déjà, les manifestants avaient déjà reçu le soutien du président du conseil régional de Normandie, Hervé Morin.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque