Le décès de la jeune et pétillante Julie a bouleversé la France. Les enfants et adolescents ne seraient donc pas épargnés par l'infection au Covid-19. Une première étude épidémiologique rétrospective chinoise* relayée par la Société française de pédiatrie en établissait pourtant le constat. Même si la sévérité du tableau clinique est moins fréquente que chez l'adulte. Les cas graves ont surtout été observés chez les nourrissons de moins de 1 an (10,6 %). Pour les adolescents de plus de 16 ans, le pourcentage était plus faible avec 3 % des cas. Seulement 1 décès a été recensé dans cette étude. Au total, les cas avec une fièvre élevée ou sévère représentaient 5,9 % à comparer avec les adultes 18,5 %. L'augmentation de cas pédiatriques a été rapide au début de l'épidémie. Mais elle a ensuite reflué.
Comment expliquer la moins grande sévérité de l'infection chez l'enfant ? Selon les auteurs chinois, les enfants plus souvent au domicile que leurs parents sont moins exposés au virus. Une autre piste serait la plus faible maturité du récepteur de l'angiotensine 2, porte d'entrée du virus dans la cellule chez les jeunes. Enfin, le système immunitaire est en développement et doit répondre à de nombreux agents infectieux. Ce qui le distingue de l'adulte. D'autre études sont nécessaires pour comprendre les différences entre la population pédiatrique et les adultes.
Epidemiological characteristics of 2143 pediatric patients with 2019 coronavirus disease in China. Dond Y et Coll Pediatrics 2020.
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