Les pharmacies épinglées par l’UFC-Que choisir pour leurs écarts de tarifs

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Publié le 21/03/2018
Pharmacie

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Se rendre dans une pharmacie et repartir avec un médicament. Pénétrer dans une officine voisine et payer 4,50 euros de plus pour le même produit : c’est possible, alerte l’UFC-Que choisir. Dans une enquête rendue publique mercredi matin, l’association de consommateurs dénonce les dysfonctionnements des pharmacies.

Un conseil en automédication à améliorer

Pour cette enquête, des membres de l’association ont visité 772 officines dans 16 agglomérations différentes. Les enquêteurs prétendaient être enrhumés et demandaient du Doliprane 1 000 mg ainsi que de l’Actifed Rhume Jour. Dans 14 % des cas, le pharmacien n’a pas averti l’enquêteur du risque existant à combiner les deux produits. Plus grave, 54 % des officines ont recommandé d’aller au-delà de la dose maximale conseillée – un quart des pharmaciens ont même préconisé d’ingérer quotidiennement plus de 4 grammes de paracétamol. Un constat qui pousse l’association à exiger la présence d’un encadré spécifique sur l’emballage des médicaments sans ordonnance, pour informer le consommateur sur les principales interactions et contre-indications.

Des fossés tarifaires

Pas forcément au courant que les tarifs de médicaments non remboursables peuvent varier d’une officine à une autre, les patients ne risquent pas de le découvrir de sitôt puisque seulement 10 % des pharmacies respectent la réglementation imposant d’afficher cette information. De fait, certains établissements en profitent pour pratiquer des tarifs nettement supérieurs à la concurrence. Sur les 772 officines visitées par les enquêteurs, le tarif de l’Actifed variait de 2,99 à 9,10 euros.

L’UFC souhaite ouvrir la distribution de l’automédication aux grandes surfaces

Face à ce constat, l’association de consommateurs préconise d’ouvrir la distribution de médicaments d’automédication aux grandes surfaces et parapharmacies, à la condition qu’un pharmacien la supervise. Selon les calculs de l’UFC, cette mesure permettrait aux consommateurs d’économiser 252 millions d’euros par an.

Enfin, l’association réclame également l’interdiction de la publicité sur l’automédication au grand public.


Source : lequotidiendumedecin.fr