En moyenne, le prix français des médicaments biosimilaires par unité de dispensation est 44 % inférieur à celui des quatre pays européens de référence, soit 212 euros en France versus 377 euros pour ces pays continentaux (Italie, Royaume-Uni, Espagne, Allemagne). C’est l’enseignement principal d’une étude européenne (qui ne couvre pas l’insuline asparte) publiée ce lundi par l’association lobbyiste Génériques, biosimilaires, médicaments à valeur ajoutée (Gemme) d’après des chiffres de 2024.

Dans le détail, sur cinq pays européens, la France affiche les prix les plus bas (212 euros), comparativement à l’Italie (319 euros, -34 %), le Royaume-Uni (367 euros, – 42 %), l’Espagne (388 euros, – 45 %) et l’Allemagne (434 euros, -51 %).
En janvier 2025, l’association avait réalisé une étude démontrant une situation similaire (prix bas) pour les médicaments génériques.
L’étude démontre également que la France reste en retard par rapport aux autres pays européens de référence en ce qui concerne ses parts de marché de biosimilaires (35 %), par rapport à l’Allemagne (42 %), l’Espagne (53 %), le Royaume-Uni (66 %) et l’Italie (79 %) – la moyenne étant de 60 %.

« Cette dépréciation de la valeur du biosimilaire en France fragilise son modèle économique », alerte le Gemme, dans un contexte où le gouvernement a choisi de renforcer le recours aux biosimilaires par la substitution officinale. Alors que deux médicaments biologiques étaient substituables en 2024, sept nouvelles molécules le sont depuis un arrêté de février 2025.
3,8 milliards d’économies entre 2012 et 2023
Le Gemme appelle également à exonérer les médicaments biosimilaires de la clause de sauvegarde. Ce mécanisme de régulation des dépenses de médicaments – qui doit permettre un rendement en 2025 de 1,6 milliard d’euros – est dénoncé par le Gemme pour les biosimilaires, au même titre que pour les génériques et hybrides.
Alors que ces derniers ont permis des gains à hauteur de 3,8 milliards d’euros entre 2012 et 2023 selon le cabinet Iqvia, le potentiel d’économies des biosimilaires est estimé à 6 milliards d’ici à 2030. Toutefois, l’association lobbyiste se dit favorable à contribuer à l’effort budgétaire et « aux marges d’efficience qui existent au regard du développement des biosimilaires », mais « appelle le gouvernement à privilégier un plafond très raisonnable pour les remises officinales » de ces médicaments.
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