Après celui récent de l’ANSM, voilà encore un rapport qui montre du doigt les prescripteurs Ffrançais... La France était en 2012 le quatrième plus gros prescripteur d'antibiotiques dans l'Europe des 27, révèle l'OCDE dans son rapport intitulé "Panorama de la santé: Europe 2014". La prescription d'antibiotiques en France est supérieure de 41% à la moyenne européenne. Une situation jugée "préoccupante" selon l’organisation car elle conduit à la prévalence de souches bactériennes résistantes.
La consommation d'antibiotiques y est de 28,7 doses quotidiennes définies pour 1 000 habitants, contre 20,4 en moyenne en Europe. La France reste moins gourmande que la Grèce, où le volume total d'antibiotiques prescrits était de 35,1 doses par jour et pour 1 000 habitants, Chypre (32) et la Belgique (29). En revanche, en Allemagne les chiffres sont bien plus faibles (14,1 doses), comme au Royaume-Uni (18,8) ou encore aux Pays-Bas, pays le moins consommateur d'antibiotiques avec 11,4 doses quotidiennes pour 1 000 habitants.
Les dépenses pharmaceutiques représentent en moyenne 1,8% du PIB en France, contre 1,5% du PIB dans les pays européens. La France est quatrième pour la dépense pharmaceutique par tête, notamment derrière l'Allemagne, avec une dépense de 469 euros par an contre 350 euros en moyenne en Europe. Si la France présentait la plus forte consommation d'anticholestérols européenne en volume en 2000 et la troisième plus forte consommation d'antidépresseurs, elle était passée en-dessous de la moyenne européenne pour la consommation de ces deux catégories de médicaments en 2012. La consommation d'anticholestérols est inférieure de 5% à la moyenne européenne et la consommation d'antidépresseurs inférieure de 11%.
Les dépenses hospitalières dans les dépenses de santé s'avèrent aussi très élevées en France, malgré des efforts pour développer des modes de prise en charge moins coûteux. Elles représentaient 38% des dépenses totales de santé en 2012 dans l'Hexagone contre 31% en moyenne en Europe et 29% en Allemagne.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation