L’Agence nationale de sécurité du médicament adresse une mise en garde aux médecins sur la prégabaline : ces médicaments, indiqués dans le traitement de l’épilepsie partielle et des troubles anxieux généralisés (ainsi que des douleurs neuropathiques pour la spécialité Lyrica) font en effet l’objet d’une utilisation abusive à des fins récréatives. Les premiers signalements de tels abus ont été notifiés en Europe en 2010, et au réseau d’addictovigilance en France en 2011. Un suivi national d’addictovigilance a alors été mis en place et est devenu effectif depuis 2013. Son dernier bilan, en mai 2015, a mis en évidence deux types d’abus pour ce médicament.
Le premier consiste en un détournement des prescriptions avec des falsifications d’ordonnance et des cas de nomadisme médical ou pharmaceutique. Le second est une augmentation de l’utilisation de la prégabaline au sein de populations à risques, notamment les personnes traitées par molécules de substitution aux opiacés, cette consommation pouvant évoluer vers une finalité non thérapeutique liée à une obtention illégale.
Selon l’ANSM, il convient donc, pour les prescripteurs de prégabaline, de prendre certaines précautions devant des patients présentant des antécédants de toxicomanie. Chez ces sujets, les signes de mésusage, d’abus ou de dépendance à ce produit (développement d’une tolérance, augmentation des doses, comportement de recherche du médicament) doivent faire l’objet d’une surveillance attentive.
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