Brève

Une amende de 444 millions d'euros infligée aux laboratoires Novartis, Roche et Genentech

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Publié le 10/09/2020
avastin

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Rebondissement dans l'affaire de l'Avastin®. L’Autorité de la concurrence (voir vidéo) vient de sanctionner les trois laboratoires Novartis, Roche et Genentech à hauteur de 444 millions d’euros pour des pratiques abusives entre 2013 et 2018 visant à préserver les ventes du médicament Lucentis® pour le traitement de la DMLA au détriment d’Avastin® (spécialité concurrente 30 fois moins chère). Novartis devra payer 385 millions d'euros et les deux autres laboratoires 60 millions. L'Autorité reproche aux laboratoires d'avoir ciblé les médecins et centres de soins (Avastin® lovers) qui prescrivaient de l'Avastin®. Autre critique, les labos auraient diffusé "un discours alarmiste et trompeur auprès des pouvoirs publics français". Rappelons qu'en France la ministre de la Santé Marisol Touraine avait autorisé le remboursement d'Avastin dans le traitement de la DMLA à partir du 1er septembre 2015 via le mécanisme de l'ATU afin de casser la situation de monopole du Lucentis et de réduire le coût de la thérapeutique pour l'assurance maladie. A l'origine, les deux médicaments sont développés par Genentech (une filiale à 100% de Roche) tandis que les laboratoires Novartis et Roche se chargent respectivement de la commercialisation du Lucentis® et de l'Avastin® dans le reste du monde.

Novartis et Roche font appel de la décision

Réaction des industriels ciblés, Novartis compte faire appel de la décision. Et "réfute fermement les accusations de l'Autorité". Le laboratoire dénonce "une interprétation grossièrement erronée des faits et sur une déformation de la jurisprudence antérieure qui n'est pas destinée à couvrir la situation dans cette affaire." Et d'ajouter : "Le remboursement d'un médicament dans une indication thérapeutique non prévue par son autorisation de mise sur le marché et ce, malgré l'existence de médicaments ayant cette AMM", est "une menace pour le système établi légal et réglementaire." Quant à Roche qui s'est dit déçu du verdict, il compte faire appel également. Et de regretter que "l’Autorité n’ait pas entendu ses arguments". 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr