Les adultes sans domicile sont en mauvaise santé physique et mentale. C’est ce que montre une enquête menée en 2012 en France métropolitaine auprès de 3741 SDF, dont les résultats sont rapportés dans le BEH du 17 novembre.
Près de 24% des SDF sont en partie édentés et 7% totalement, conséquence d'un recours au dentiste plutpot rare, déjà évoqué par une récente étude de la Drees. 9% sont en sous-poids et 17% sont obèses. Près d’un quart sont déprimés. Autre constat, une santé mentale fragilisée est souvent, chez les sans domicile, associée à des évènements graves vécus pendant l’enfance, ainsi qu’à une consommation d’alcool à risques.
Si près de la moitié des sans domicile déclarent bénéficier de la couverture maladie-universelle (CMU,) 29% sont couverts par la sécurité sociale et 8% par l’Aide médicale d’état. Un quart des enquêtés déclarent également ne pas bénéficier d’une couverture complémentaire santé. On observe d’ailleurs un moindre recours au médecin ou au dentiste chez ceux ne bénéficiant pas d’une complémentaire. Enfin, chez les SDF disposant de la CMU, le recours au soin est le même que chez ceux ayant une mutuelle, ce qui souilgne, selon les auteurs l’efficacité du dispositif de la couverture maladie universelle.
Par ailleurs, le BEH fait état d'une forte mortalité dans cette population. Plus de 6.000 SDF sont morts en France entre janvier 2008 et décembre 2010, soit plus de 2.000 par an, selon cette estimation. A la rue, on meurt en moyenne à 49 ans quand on est un homme contre une espérance de vie à 79 ans en population générale.
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