4es ateliers de l’allergie et de l’anaphylaxie

Mylan se penche sur l’allergie

Publié le 19/04/2019
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Crédit photo : HYBRID MEDICAL ANIMATION/SPL/PHA

À l’occasion des quatrièmes ateliers de l’allergie et de l’anaphylaxie organisés par le laboratoire Mylan fin mars à Paris, le Dr Isabelle Bossé, allergologue à La Rochelle, a fait le point sur le lien entre pollution atmosphérique et pathologies allergiques. Si l’influence des particules diesel sur l’asthme et des composés organiques volatiles sur l’irritation des muqueuses respiratoires est désormais bien documentée, la pollution a également un effet délétère sur les pollens. « Elle peut en altérer la taille, la forme, la vitalité, les caractéristiques physiologiques et le métabolisme », a-t-elle indiqué. La pollution à l’ozone, au CO2 ainsi que les métaux lourds contenus dans les PM10 et les PM2.5 peuvent notamment jouer un rôle sur le potentiel allergisant des pollens.
Focus sur l'anaphylaxie du nourrisson
De son côté, le Dr Guillaume Pouessel, allergologue et pédiatre au CHRU de Lille, s’est penché sur l’anaphylaxie du nourrisson de moins d’un an.Tout en indiquant que « l’absence de critère diagnostique validé pour l’anaphylaxie du nourrisson pouvait conduire à un retard de diagnostic », il a rappelé que l’interprétation des signes cliniques restait difficile à cet âge, avec d’autres cofacteurs parfois associés (infection des voies aériennes supérieures notamment). Selon lui, l’alimentation est la cause principale de l’anaphylaxie du nourrisson : « D’abord le lait de vache, dominant dans l’alimentation, puis les fruits à coque comme l’arachide, les légumineuses ainsi que les protéines de lait de chèvre. » Quant au traitement, il repose sur l’injection d’adrénaline IM en 1re intention, y compris chez les nourrissons (0,01 mg/kg). Or, selon le réseau d’allergovigilance® (2002-2017), seuls 25 % des moins d’un an bénéficient d’adrénaline en cas d’anaphylaxie. « Si les auto-injecteurs de 0,15 mg ont une AMM à 15 kg, les recommandations des experts s’accordent pour dire que leur utilisation peut commencer dès 7,5 kg », rappelle le pédiatre.

Fanny Bastien

Source : lequotidiendumedecin.fr