« L’allaitement maternel est, par définition, le meilleur aliment pour l’enfant, rappelle d’emblée le Pr Patrick Tounian (hôpital Armand- Trousseau, Paris). Mais sa durée optimale n’est pas clairement définie. Il faut qu’il se prolonge tant que la mère le souhaite. » Une supplémentation en vitamine D (1 200 unités par jour), ainsi qu’en vitamine K (2 mg/semaine), est systématique jusqu’à ce que l’allaitement devienne mixte ou sevré.
À partir de six mois, un allaitement maternel exclusif nécessitera une supplémentation en fer. On peut aussi recourir aux laits artificiels qui ont « amélioré leur composition pour se rapprocher le plus possible du lait de mère et permettent aujourd’hui d’assurer tous les besoins du nourrisson », selon le Pr Tounian. Il faut donner à l’enfant du lait de 1er âge puis de 2e âge jusqu’à un an, et ensuite du lait de croissance.
Entre quatre et six mois se fait la diversification alimentaire. L’idéal chez les enfants qui ne sont pas allaités est de mettre une à deux cuillères de purée de légumes dans le biberon. Ce qui permet de varier les aliments assez facilement et de permettre un apprentissage des goûts.
Chez les enfants allaités, on commencera la diversification à la cuillère.Traditionnellement, on débute par les légumes avant de continuer par les fruits. Le poisson étant un allergène majeur, il faudra le donner à l’enfant entre 4 et 6 mois afin qu’un contact précoce ait lieu, en vue d’éviter les allergies futures. L’œuf, doit, de même, être introduit avant 6 mois, sous forme, par exemple d’une petite crème dessert standard. L’introduction des viandes peut être commencée un peu plus tard.
Ajouter des graisses
Afin de pourvoir aux besoins lipidiques du nourrisson, il faut systématiquement ajouter aux repas des graisses en alternant une cuillère d’huile et une noix de beurre ou de margarine. Jusqu’à trois ans, en effet, l’enfant doit recevoir 50% de ses calories sous formes de lipides dont les repas diversifiés sont assez pauvres.
Si le gluten doit être introduit systématiquement entre 4 et 7 mois chez tous les nourrissons, les céréales seront utiles à partir de 6-8 mois pour permettre à l’enfant de continuer à boire du lait sans avoir à ingurgiter des gros volumes. L’ajout de céréales augmente la densité calorique des biberons leur permettant de de s’adapter aux besoins croissants en calories de l’enfant.
De l’eau peut également être proposée sous forme d’un petit biberon pendant les repas solides, sachant qu’il ne sera pas forcément bu, les biberons de lait fournissant au bébé le liquide dont il a besoin.
Une fois la diversification alimentaire effectuée, l’enfant doit continuer à boire 500 ml par jour de lait infantile jusqu’à un an et, au-delà, au moins un biberon de lait de croissance (250ml) par jour, jusqu'à ce qu’il soit capable de prendre 100 g de produits carnés quotidiennement, en général entre trois et cinq ans.
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