La Maison Blanche a choisi le terme de "coordinateur" dans la lutte anti-Ebola. Mais les médias américains ont retenu celui de "tsar", souvent utilisé aux Etats-Unis pour désigner une personne ayant des pouvoirs étendus dans une période de crise. Soucieux de structurer la riposte face à Ebola mais aussi de rassurer les Américains, le président Barack Obama a donc annoncé vendredi la nomination d'un coordinateur chargé d'organiser la détection, l'isolement et le traitement des personnes touchées par le virus. Ron Klain (photo, à gauche), avocat, fin connaisseur des rouages de Washington, devra être le garant d'une bonne coordination entre les différents services de l'administration pour protéger les Américains mais aussi s'assurer que les efforts déployés aux Etats-Unis ne se fassent au détriment de "l'engagement agressif pour arrêter Ebola à la source, en Afrique de l'Ouest", a souligné la Maison Blanche. Il sera directement rattaché à la conseillère de M. Obama pour la sécurité intérieure, Lisa Monaco, et à la conseillère à la Sécurité nationale Susan Rice.
Cette nomination intervient alors que la France vient elle aussi de se désigner un coordinateur de la lutte contre Ebola, en la personne du Pr Delfraissy. Et c’est précisément le profil non médical de Ron Klain - avocat, ancien directeur de cabinet du vice-président Joe Biden- qui fait débat outre-Atlantique. Le choix de la Maison Blanche a été immédiatement critiqué par plusieurs parlementaires républicains en raison de son manque d'expérience en matière de santé. "Pourquoi le président n'a-t-il pas choisi une personne avec un parcours en maladies infectieuses ou santé publique?" s'est demandé Ed Royce, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre. Le porte-parole de l'exécutif, Josh Earnest, a souligné que l'objectif n'était pas de recruter "un expert d'Ebola mais plutôt un expert de la mise en oeuvre" des politiques publiques.
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