Papillomavirus : l’ « appel des 50 » pour une vaccination universelle

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Publié le 21/03/2019
Vaccin et papillomavirus

Vaccin et papillomavirus
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Alors que la HAS devrait se prononcer cette année sur l'opportunité d'étendre la vaccination HPV aux garçons, cinquante sociétés savantes, institutions et syndicats médicaux viennent de lancer un appel aux pouvoirs publics pour une « vaccination universelle gratuite ou remboursée, sans distinction de sexe ou de risque ».

Ce collectif scientifique préconise dans la même optique « d'élimination des cancers induits » par ces virus, d'augmenter la couverture vaccinale des populations déjà ciblées en rétablissant activement la vérité scientifique et donc la confiance vis-à-vis de ces vaccins « très bien tolérés ».

Il somme également les autorités « d'organiser un dépistage efficace » intégrant l'utilisation des tests HPV. Un point sur lequel la HAS devrait également se positionner prochainement.

L'appel rendu public hier réunit des académies (médecine, chirurgie, pharmacie, sciences, infirmières), des collèges et syndicats professionnels (infirmiers, de sages-femmes, CSMF...) et institutions (Ligue contre le Cancer, agence de l'OMS pour le cancer/CIRC/IARC) et des personnalités comme les Prs René Frydman (gynéco-obstétrique) ou Alain Fisher (immunologie pédiatrique, Collège de France).

6 300 cancers par an liés aux papillomavirus

Le vaccin anti HPV est déjà recommandée et remboursée en France pour trois populations : les jeunes filles de 11 à 14 ans (rattrapage possible jusqu'à 19 ans révolus) ; les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) jusqu'à 26 ans, et les patients immunodéprimés. Mais « cette politique de prévention peine à atteindre ses objectifs : la couverture vaccinale chez les jeunes filles avoisine les 20 %, loin de l'objectif fixé par le plan Cancer (60 %) », souligne le collectif.

Dans ces conditions les jeunes filles mal vaccinées mais aussi les jeunes garçons, qui ne bénéficient ni de la vaccination, ni d'une protection indirecte via une couverture vaccinale élevée chez les filles (immunité de groupe), ni d’un dépistage sont particulièrement exposés (un tiers des cancers liés à ces virus et la moitié des verrues génitales touchent les hommes).

En France, plus de 6 300 cancers par an sont liés aux papillomavirus : col de l'utérus (2 900), pharynx (amygdales, 1 400), anus (1 512), vulve, vagin, pénis (500).

De surcroît, ces virus sont impliqués dans près de 35 000 lésions précancéreuses du col utérin. 

Avec AFP


Source : lequotidiendumedecin.fr