Pendant le réveillon, faut-il manger du saumon sans arrière-pensées ? Oui, selon le Comité scientifique pour la sécurité alimentaire norvégien (VKM). Mandatée par le gouvernement norvégien, cette instance a publié fin décembre un rapport selon lequel "les avantages liés à la consommation de poisson l'emportent nettement sur le risque insignifiant que représentent les niveaux actuels de polluants et autres substances étrangères".
Cette expertise est-elle sujette à caution, alors même que le saumon d'élevage constitue la deuxième recette d'exportation pour la Norvège, et que 7 saumons sur 10 consommés en France viennent de Norvège ? Oui, selon les écologistes d’EELV. Selon Europe Ecologie-Les Verts, le VKM, à l'origine de l'étude, n'est pas un organisme indépendant, et cette dernière est très parcellaire. Ainsi l'étude n'analyse que trois composants chimiques (dioxines, PCB de type dioxine et mercure), "alors que le saumon d'élevage contient de nombreux autres produits dangereux pour la santé", souligne EELV. Parmi ces produits non testés, les flubenzurons, "employés en très grande quantité dans les fermes de saumons pour lutter contre les poux de mer qui attaquent les saumons", alors qu'ils sont "suspectés d'être dangereux pour la santé, la fertilité et le développement des enfants", selon une note publiée sur le site d'EELV, à laquelle renvoie le communiqué.
EELV critique en outre dans cette note des seuils de recommandation trop élevés, qui ne prennent pas suffisamment en compte le fait que les perturbateurs endocriniens peuvent affecter la santé à très faible dose. "En conséquence, EELV appelle à une révision des recommandations émanant des autorités sanitaires françaises et européennes et à établir des contrôles stricts sur tous les produits toxiques connus pour être présents dans le saumon, y compris le DDT et les pesticides toxaphènes". Il y a dix huit mois, l’ANSES avait publié un avis sur la consommation de poissons en général, qui conseillait d’en consommer, mais avec modération...
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