La troisième version de l'étude Entred conduite par Santé publique France (SPF), est en cours de réalisation. Son objectif est de recueillir des informations sur l'état de santé de la population diabétique en France (comprenant l'Outre-mer).
« On cherche à connaître le niveau de contrôle des facteurs de risque et les complications de chaque patient », explique Sandrine Fosse, épidémiologiste et coordinatrice du programme de surveillance du diabète à SPF. L'étude Entred (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) qui a commencé en 2001, puis renouvelé en 2007, a par exemple montré que le suivi du diabète de type 2 était principalement effectué par les généralistes. En 2007, elle a révélé que sur l'année, 44 % des patients avaient bénéficié de 3 dosages d'HbA1c, 90 % d'au moins un dosage d'HbA1c, 76 % d'une mesure de lipides sériques, 83 % d'un dosage de créatininémie, 50 % d'une consultation ophtalmologique.
Entred permettra d'avoir aujourd'hui un recul de près de 20 ans sur cette population, et d'analyser l'évolution de ces prises en charge, des complications... Entre 2001 et 2007, les risques podologiques ont été dans l'ensemble mieux évalués : non gradables dans 48 % des cas en 2001, contre 36 % en 2007.
Comment ça se passe ?
L'étude Entred vient donc d'être relancée une troisième fois en 2019. Santé publique France collecte des informations sur l'état de santé des diabétiques auprès des patients eux-mêmes, mais a besoin aussi d'informations complémentaires auprès des médecins qui suivent ces malades. Ces praticiens sont la grande majorité des cas des généralistes.
Les patients donnent à Santé publique France les coordonnées de leur médecin traitant à qui SPF envoie un questionnaire pour avoir des informations plus spécifiques sur le patient : hémoglobine glyquée, lipidémie, tension artérielle, fonction rénale, etc.
Pour l'heure, Santé publique France a collecté plus de 3 500 réponses de patients diabétiques. « Aujourd'hui, 30 % des médecins que l'on a contactés, ont répondu. On aimerait avoir un taux un peu plus haut. Le médecin doit prendre 20 minutes de son temps pour répondre au questionnaire, on a conscience que ce n'est pas toujours simple, beaucoup de praticiens manquant de temps. Mais leur engagement pour ce travail est important pour la population diabétique », souligne Sandrine Fosse.
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