Infectiologie

Premier bilan grippe : une épidémie tardive et atypique

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Publié le 01/06/2022
Santé publique France vient de publier un bilan préliminaire de l'épidémie de grippe 2021-2022. L'agence a analysé son impact sur la médecine de ville et l'hôpital.

Crédit photo : SPL/PHANIE

L'intensité de la grippe saisonnière qui s'est terminée il y a quelques semaines, a été de niveau modéré en médecine de ville comme à l'hôpital, indique Santé publique France qui vient de publier le bilan préliminaire de l'épidémie 2021-2022. L'agence précise que cette épidémie qui a duré de façon globale 9 semaines a été surtout marquée par une circulation hétérogène des virus, puisque selon les régions, l'épidémie a duré entre 7 semaines (Grand Est et Hauts-de-France) et 20 semaines (Occitanie).

Les enfants très impactés

Même si des virus grippaux ont commencé à circuler vers mi-décembe, cette épidémie a été tardive, comparée aux saisons précédentes, avec un pic début avril. Selon le réseau de surveillance Sentinelles, il y a eu près d'un million de consultations en médecine générale pour syndrome grippal entre début mars et début mai. La part des syndromes grippaux parmi les consultations de SOS médecins était de 5,4 % jusqu'à 19,4 % au pic épidémique. On a aussi compté près de 57 000 passages aux urgences pour grippe ou syndrome grippal, dont 61 % concernaient des jeunes de moins de 15 ans. Et il y a eu 7 000 hospitalisations après passages aux urgences, dont 30 % concernaient les moins de 15 ans. 

Durant toute la période de surveillance de la grippe entre octobre 2021 et mai 2022, 479 cas graves de grippe ont été signalés dans les 211 services de réanimation participant à cette surveillance, avec parfois des cas de co-infection avec le Sars-CoV-2. 92 cas graves (19 %), concernaient des enfants de moins de 15 ans.

Ainsi, la grippe a beaucoup impacté les enfants, précise ce bilan de Santé publique France.

Une couverture vaccinale inférieure à celle de l'an passé

La couverture vaccinale était de 52,6 % chez les personnes jugées à risque. Elle était supérieure à celle de 2019-2020, mais inférieure à 2020-2021. On a noté une co-circulation des virus A(H3N2) et A(H1N1). Le vaccin s'est surtout révélé efficace contre A(H1N1) et de façon modérée contre A(H3N2).


Source : lequotidiendumedecin.fr