La double anti-agrégation plaquettaire au long cours ne devrait pas s’envoler après les résultats de l’étude Pegasus ! Selon elle, la poursuite en post-infarctus d'une bithérapie au long cours associant le ticagrelor à l'aspirine fait certes mieux que l'aspirine seule mais au prix d’un surcroît d’accidents hémorragiques. Cet essai a inclus 21 162 patients recrutés au moins un an après un IDM revascularisé ou non. Après un suivi médian de 33 mois, les événements ischémiques et les décès de cause cardiovasculaire étaient réduits de 15 % dans les groupes ticagrelor 60 ou 90 mg vs l'aspirine seule. Avec en parallèle, une augmentation des saignements sous ticagrelor (2,3 à 2,6 % vs 1 % pour le placebo), sans majoration des hémorragies intracrâniennes ou fatales.
Résultat mitigé
Ces résultats en demi-teinte ne devraient pas amener à étendre la bithérapie au long cours chez tous les patients en prévention secondaire mais plaident plutôt pour une prolongation ciblée pour des patients à haut risque d’événement CV et à faible risque hémorragique. Actuellement en France, « il n’est pas recommandé de prescrire du ticagrelor ou du prasugrel au long cours chez le coronarien stable », estime la HAS et « il n’est pas montré de bénéfice au long cours à mener une bithérapie antiplaquettaire sauf cas particuliers ».
Puberté, croissance, fertilité : retour sur le congrès d’endocrinologie de l’ESE et l’Espe
Tensions d’approvisionnement : l’ANSM autorise temporairement les préparations magistrales de sertraline
Un antivenin à large spectre développé grâce à un homme mordu par 200 serpents
Les statines semblent améliorer la survie dans deux cancers du sang