Les dernières nouvelles du CHU de Rennes sont rassurantes quant à l'état de santé des cinq patients ayant participé à des essais cliniques à Rennes. Au lendemain du premier décès d'une personne ayant participé aux mêmes tests, le président de la CME du CHU de Rennes Gilles Brassier a déclaré à la presse qu'un seul patient restait "en surveillance de neurologie du CHU", et que trois autres étaient "en mesure d'être suivis dans les services de neurologie proches de leur domicile". Le cinquième patient, qui ne souffrait d'aucun trouble, va pouvoir pour sa part rentrer chez lui.
Malgré la mort d'un des participants à l'essai clinique, la ministre de la santé Marisol Touraine a également réaffirmé au micro de RTL ce lundi "qu'aucune raison aujourd'hui ne justifie de suspendre les essais cliniques", et la nécessité de "comprendre ce qui s'est passé".
Les autorités sanitaires prévenues tardivement
Mais ses critiques ont été adressées au laboratoire dont elle a déploré le manque de réactivité, alors qu'il ne l'aurait informée seulement jeudi de l'hospitalisation du premier volontaire, alors que ce dernier avait été hospitalisé en urgence le dimanche précèdent. "Face à un événement aussi grave on attendait du laboratoire qu'il se manifeste plus rapidement auprès des autorités sanitaires", a-t-elle insisté. Interrogé sur ce point, le centre de recherche de Rennes Biotrial, chargé de mener l'essai clinique pour le compte du laboratoire portugais Bial, a indiqué que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait été alertée mercredi.
Marisol Touraine a demandé que "toute la solidarité nationale puisse jouer" en faveur des victimes et que le laboratoire dans lequel a été réalisé l'essai clinique "s'engage lui aussi directement, ou à travers ses assureurs, et que des avances financières puissent être apportées à ces personnes".
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